hn:hn.rf.mulard.1899a
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=====Raymond Mulard (1899)===== | =====Raymond Mulard (1899)===== | ||
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=======Monographie d' | =======Monographie d' | ||
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> //Chaque monographie devait respecter un plan commun. D' | > //Chaque monographie devait respecter un plan commun. D' | ||
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| Billets simples| | | Aller et retour| | | | | Billets simples| | | Aller et retour| | | | ||
- | |1re classe | 2e | 3e | 1re classe | + | |1re classe | 2e | 3e | 1re | 2e | 3e | |
|d' | |d' | ||
| 8 f 40 | 5 f 70 | 3 f 70 | 12 f 60 | 9 f 05 | 5 f 90 | | | 8 f 40 | 5 f 70 | 3 f 70 | 12 f 60 | 9 f 05 | 5 f 90 | | ||
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| 5 f 25 | 3 f 55 | 3 f 30 | 7 f 90 | 5 f 70 | 3 f 70 | | | 5 f 25 | 3 f 55 | 3 f 30 | 7 f 90 | 5 f 70 | 3 f 70 | | ||
- | Un bureau de Poste et télégraphe accrédité | + | * Un bureau de Postes |
+ | |||
+ | * Mais le commerce local doit son développement aux foires et marchés. | ||
+ | |||
+ | * C’est M. Delpech, ancien seigneur d’Angerville, | ||
+ | * Nous en extrayons ce qui suit: | ||
+ | * " | ||
+ | * "Notre aimé et féal, le sieur Jean Delpech, marquis de Méréville, | ||
+ | * "Et sur le reply: par le roi, Phelippeaux. — | ||
+ | * " | ||
+ | * " | ||
+ | * Ces lettres furent en effet enregistrées le 3 février 1736, par arrêt de la chambre des comptes, rendu sur enquête faite au baillage de Dourdan, ce qui prouve qu’Angerville faisait alors partie de l’élection de Dourdan. | ||
+ | |||
+ | * Par arrêté préfectoral en date du 22 janvier 1812, la foire dite de Saint-Hubert, | ||
+ | |||
+ | ===== §4. — Administration ===== | ||
+ | |||
+ | * Nous empruntons à l’excellente monographie " | ||
+ | |||
+ | ==== 1° — Avant 1789 ==== | ||
+ | |||
+ | * 1644 — Pierre Fanon, procureur fiscal de la chastellenie de Guillerval, Monnerville et Angerville. | ||
+ | * 1650 — Gaspar Depussay, procureur fiscal à Angerville. | ||
+ | * 1659 — Jehan Ruzé, bailly de la chastellenie de Guillerval, Monnerville et Angerville la Gaste. | ||
+ | * 1660 — Symon Blanchet, procureur fiscal à Angerville. | ||
+ | * 1660 — Thomas Mousset, procureur du bailliage d’Angerville. | ||
+ | * 1676 — Hiérosme Palluau, lieutenant d' | ||
+ | * 1677 — Jean Pommereau, receveur de la seigneurie des Murs. | ||
+ | * 1681 — Gaspard Depussay, procureur fiscal de la chastellenie de Guillerval, Monnerville et Angerville. | ||
+ | * 1681 — Hiérosme Blanchet, procureur fiscal à Angerville. | ||
+ | * 1697-1716 — Pierre Courtois, conseiller du Roi, maire perpétuel. | ||
+ | * 1700 — Jean Pommereau, receveur des Murs. | ||
+ | * 1700 — Jean Fleury, procureur fiscal. | ||
+ | * 1701 — Louis Rabourdin, commissaire. | ||
+ | * 1713-1717 — Hugues Lesueur, maire. | ||
+ | * 1735 — Claude Pommereau, receveur des Murs. | ||
+ | |||
+ | ==== 2° — Depuis 1789 ==== | ||
+ | |||
+ | * 1789 — Rousseau Jean-Henry, syndic et membre de l’assemblée provinciale de l’Orléanais en 1789. Élu maire le 9 décembre 1792, resta en fonctions jusqu’au 24 mars 1793, fut président de l’administration municipale en 1797 et redevint maire à partir du 18 juin 1800 jusqu’au 30 avril 1809, époque de son décès. | ||
+ | * 1790 — Tessier, juge de paix du canton d’Angerville et maire de 1790 à 1791. | ||
+ | * 1791 — Bertrand Louis, maire du 9 janvier au mois de novembre 1791. | ||
+ | * 1792 — Dubois Jean-Pierre, | ||
+ | * 1792 — Chartrain Louis Jacques Abdenago, premier officier municipal, fut appelé à remplir du 20 mars au 9 décembre 1792 les fonctions de maire par intérim, et le devint en titre par élection du 24 mars 1793 jusqu’au 2 brumaire (23 octobre 1795). À cette époque, destitution du conseil général de la commune de la juridiction de paix et du comité de surveillance, | ||
+ | * 1793 — Dollon François, nommé maire, du 15 brumaire an II au 3 thermidor an II (17 avril 1794). | ||
+ | * 1794 — Hardy Étienne, nommé le même jour juge de paix du canton d’Angerville, | ||
+ | * 1808 — Thiercelin Louis, adjoint de 1808 à 1817, maire du 16 février 1817 au 13 novembre 1834. |**14**| | ||
+ | * 1811 — Rousseau Marie Jean-Baptiste Armand, jugeant au 24 juillet 1814. | ||
+ | * 1814 — Guillaumeron Pierre Jacques, jusqu' | ||
+ | * 1831 — Buisson François, dicteur en médecine – démissionne vers la fin de 1836. | ||
+ | * 1837 — Bourgeois Louis Gabriel, du 3 mai au 17 septembre. | ||
+ | * 1837 — Buisson François, réélu - jusqu’en 1847. | ||
+ | * 1857 — Rousseau Lucien, ... | ||
+ | * 1870 — Gœtzmann Jacques brasseur | ||
+ | * 1878 — Meneault Ernest, publiciste, chevalier de la Légion d’Honneur. | ||
+ | * 1884 — Babault Charles, docteur en médecine, chevalier de la Légion d’Honneur. | ||
+ | * 1888 — Mailfet James, docteur en médecine. | ||
+ | * 1896 — Menault Ernest - réélu - Maire actuel — Inspecteur général d’Agriculture. Officier de la Légion d’Honneur. | ||
+ | |||
+ | * Actuellement, | ||
+ | * Au point de vue administratif, | ||
+ | * En outre, résident à Angerville, 2 docteurs-médecins, | ||
+ | |||
+ | * Angerville est du ressort de la perception de Méréville. | ||
+ | * La commune d’Angerville est une des vingt communes du canton de Méréville, | ||
+ | * Comme nous l’avons déjà fait remarquer, elle fut érigée en chef-lieu de canton en 1792, puis en 1801, le chef-lieu fut transféré à Méréville. |**14**| | ||
+ | |||
+ | ===== III. – Esquisse historique ===== | ||
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+ | * **Note.** – Monsieur Ernest Menault, dont nous avons déjà cité le nom, a écrit en 1878 une Histoire d’Angerville, | ||
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+ | * Aussi ne pouvions-nous mieux faire, pour écrire la partie historique de notre monographie, | ||
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+ | * Notre esquisse est donc une sorte de résumé très condensé de ses " | ||
+ | |||
+ | ==== Étymologie. ==== | ||
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+ | * L' | ||
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+ | ==== Origine. ==== | ||
+ | |||
+ | * Ce n’est que sous Saint Louis que nous avons des traces incontestables de l’existence d’Angerville. | ||
+ | |||
+ | * Ainsi, d’après un manuscrit de la Bibliothèque nationale rédigé vers 1250, Angerville dépend, pour le service du culte, du doyenné de Rochefort, et compte à peine 110 communiants. Ce chiffre n’indique encore, comme on le voit, qu’une faible |**16**| et naissante bourgade. | ||
+ | |||
+ | * En l’année 1117 Louis VI détruisit le château du Puiset dont le seigneur, véritable bandit, ravageait toutes les terres de la Beauce. | ||
+ | |||
+ | * Par une charte datée de 1119, une de ces terres du domaine royal, | ||
+ | |||
+ | * Cette charte, confirmée en 1391 par Charles VI, dit que cette terre, appelée //Angera regis//, est située près d’une petite rivière qui se jette au-dessus d’Étampes, | ||
+ | |||
+ | * Enfin, dans les guerres du Puiset, on dut choisir sur la route un lieu de refuge pour l’armée. La voie romaine qui passait par Saclas ayant été abandonnée, | ||
+ | |||
+ | * Ce territoire, le texte de la charte citée le représente comme vacant, et fait appelé à ceux qui voudront le peupler, le cultiver, l’habiter; | ||
+ | |||
+ | * Cette partie de la Beauce était comprise dans le territoire des Carnutes, lors de la conquête des Gaules par César, et dans la XIIᵉ Lyonnaise après la division établie par les Romains dans ce pays. On a trouvé à Angerville, dans des fouilles, quelques pièces romaines, entre autres une de César. Mais rien n’indique le séjour fixe de ce peuple sur son sol d’autant plus qu’elle n’était pas traversée par la voie romaine conduisant à Paris. | ||
+ | |||
+ | * Dans les textes, //Angere regis// devient //Angere villa//; cette terminaison //villa// (ferme) étant commune à beaucoup de lieux |**17**| en Beauce, comme en Normandie, en Picardie, etc. | ||
+ | |||
+ | * Donc Angerville, par sa destination comme relais, par sa situation près d’une fontaine, par sa proximité de la Chalouette, représente parfaitement l’Angere de la charte de Louis VI, lequel Angere était une terre déserte que non seulement les hommes, mais que la végétation semblaient avoir aussi abandonnée; | ||
+ | |||
+ | * À l’époque de Philippe le Bel, Angerville était un simple hameau constitué par quelques chaumières groupées autour d’une modeste chapelle et qui ne jouait aucun rôle politique, qui ne fournissaient point de députés lors de la convocation des États-Généraux. | ||
+ | |||
+ | ===== Sous les Valois : guerre civile et guerre de Cent ans ===== | ||
+ | |||
+ | * Les privilèges accordés par Louis le Gros à Angerville, village royal, subsistèrent tant que durèrent les Capétiens. Ainsi, nul ne pouvait y pratiquer la justice qui appartenait au roi; nul n’avait le droit d’entraîner les habitants à se suite dans ces guerres privées qui furent le fléau du moyen-âge. les prévôts, les maires, ne pouvaient exiger d’eux ni impôt, ni taille, ni taille, ni host, ni chevauchée; | ||
+ | |||
+ | * Mais à partir de la dynastie des Valois, commence, pour les campagnes, une ère de douleurs où, aux mutations continuelles des monnaies, aux exigences du fisc, aux malheurs de la royauté se mêlent les horreurs de cette longue guerre de Cent ans que la France soutint contre l’Angleterre. | ||
+ | |||
+ | * Charles VI, en 1391, confirma, sur la demande des abbés de Saint-Denis, | ||
+ | |||
+ | * Le 11 février 1429, Angerville dut ouvrir ses portes et |**17**| laisser passer les Anglais conduisant un convoi de vivres à leurs compatriotes assiégeant Orléans; et le lendemain fut livré, à cinq kilomètres d’Angerville, | ||
+ | |||
+ | * Enfin, malgré la protection du roi et de l’abbaye de Saint-Denis, | ||
+ | |||
+ | * Vers l’an 1480, Louis XI confirma les privilèges de l’abbé de Saint-Denis, | ||
+ | |||
+ | * Notre pays ravagé par les Anglais, le fut aussi odieusement par les soldats mêmes qui les avaient combattus. | ||
+ | |||
+ | * La taille perpétuelle établie par Charles VII pour entretenir l’armée, élevée par Louis XI à 4.800.000 livres, contribua à ruiner les malheureux Beaucerons. | ||
+ | |||
+ | * Les cahiers des doléance du commerce, présentés aux États-Généraux de Tours (1484) dévoilent d’une manière saisissante les souffrances de nos paysans : | ||
+ | |||
+ | * "La plus grande cause de la grande misère du peuple, disent-ils, ce sont les vexations intolérables et les rapines obstinées des gens de guerre. C’est une chose étrange que les gens de guerre stipendiés pour défendre le peuple, soient précisément ceux qui le pillent et l' | ||
+ | ce qui lui est demeuré, espérant que ce sera pour vivre le reste de l’année et | ||
+ | pour ensemencer sa terre, vient une noble de gens d’armes qui menacent | ||
+ | et gâtent ce peu de bien que le pauvre homme aurait réservé pour vivre. | ||
+ | |||
+ | Mais tout cela ne suffisait pas ; il contraient le paysan à grands coups | ||
+ | de bâton à aller chercher en ville du pain blanc, du poisson, des épiceries et toutes | ||
+ | choses exquises ; et à la vérité, s’il ne était Dieu qui consolât les pauvres et | ||
+ | leur donnât patience et cherchéors en disertion, etc… | ||
+ | |||
+ | *Charles VIII, par amour pour son peuple, dans le but | ||
+ | de réprimer ces abus, publia des ordonnances que sa faiblesse | ||
+ | l’empêchait d’exécuter.* Mais du moins il rendit à Angerville | ||
+ | un vieil service en lui accordant, *par lettres patentes, deux | ||
+ | foires par an et un marché, le jeudi de chaque semaine*, | ||
+ | octobre 1482. | ||
+ | |||
+ | Signalons aussi, comme un événement historique, le | ||
+ | *passage à Angerville d’Anne de Bretagne*. Cette gracieuse | ||
+ | princesse à peine âgée de vingt-et-un ans, déjà veuve d’un roi | ||
+ | de France, allait rencontrer Louis XII qu’elle épousa en seconde noce | ||
+ | et se rendait à Étampes. | ||
+ | |||
+ | Quelques années plus tard, Angerville et Étampes revirent | ||
+ | passer *Anne de Bretagne*. Combien, cette fois, le cortège différait | ||
+ | du premier. Elle revenait de mourir à Blois (9 janvier 1514) et l’on | ||
+ | transportait son corps à Saint-Denis pour l’inhumer au | ||
+ | milieu des rois. | ||
+ | |||
+ | Le jeudi qui fut le lendemain de son passage à Janville, fut conduite la | ||
+ | noble royne à Angerville, et à la porte de l’église y avait en escript ce | ||
+ | qui ensuyt : | ||
+ | |||
+ | > *Passe avec nous, village d’Angerville, | ||
+ | > *Le royal corps que les gens reçoivent.* | ||
+ | > *En le voyant, prions Dieu qu’en paix soit* | ||
+ | > *Et que l’âme en soit pour danger oïlle.* | ||
- | Mais la commune locale doit son développement aux foires | + | _(Récit du funéraille d’Anne de Bretagne par Meaulx |
- | C’est M. Delpech, ancien seigneur d’Angerville, | + | ==== Le Protestantisme. ==== |
+ | *Les habitants d’Angerville croyurent | ||
+ | pouvoir jouir désormais en paix de leurs travaux, eurent | ||
+ | arrivèrent tant redoutés. Charles VIII, sous l’espoir de plaintes, | ||
+ | leur avait donné un marché, Louis XII, père du peuple, | ||
+ | avait épousé dans ses murs, non commerce prenait* | ||
+ | de l’entretien. | ||
+ | En effet, la route de Paris à Orléans, depuis *l’établissement des postes*, | ||
+ | s’était plus fréquentée, | ||
+ | de poste, mais aussi un gîte pour bien des voyageurs venant d’Orléans, | ||
+ | ainsi que pour beaucoup de marchands, le nombre de ses auberges aug- | ||
+ | mentait, la consommation était plus rapide, une plus grande somme de | ||
+ | mouvement lui donnait une plus grande quantité d’existence, | ||
+ | son premier marché eût pas réussi, grâce sans doute à la jalouse concur- | ||
+ | rence de Méréville, | ||
+ | marché sera plus important que celui de sa rivale. | ||
+ | Mais bientôt, sous *François Ier*, on vit s’ajouter, | ||
+ | misères de la famine, de la poste et de la gabelle, celles causées | ||
+ | par de nouvelles levées de *tailles achées*. Ceux-ci, paysans de | ||
+ | la veille, devenaient des *bandits dignes des Vandales*. On ne | ||
+ | pouvait dire leurs atrocités. | ||
- | ===== Esquisse historique ===== | + | *Ils égorgeaient un tonneau pour boire une gorge*, et si quelque paysan |
+ | hasardait l’humble observation sur ces impôts épouvantables, | ||
+ | à faire chauffer lui-même son vin dans une chaudière et venir leur laver | ||
+ | les pieds avec cette précieuse boisson.* (Bourdaloue)* | ||
- | On voit que le nom d’*Angerville la Gaste* ou *la Gasté* fut en usage depuis le XIIe siècle jusqu’à la Révolution. | + | *Les guerres |
+ | cause d’impôts nouveaux que François Ier levait selon | ||
+ | *son bon plaisir*. | ||
- | En effet, les chartes et les rôles royaux l’appellent presque toujours | + | Cette tendance de la royauté vers *l’absolutisme*, à relation- |
+ | ner les mœurs ecclésiastiques, | ||
+ | nèrent fatalement une vive réaction : les idées de liberté et de | ||
+ | réforme religieuse formulées d’abord en Allemagne par *Luther*, | ||
+ | *Melanchthon*, | ||
+ | écho dans une nouvelle religion, *le Protestantisme*, qui se | ||
+ | répandit rapidement dans le nord de la France surtout. | ||
- | La commune se composait de quelques habitations groupées autour de la fontaine de Saint Hubert, non loin de l’église et du château, aujourd’hui disparus. Ce fut là le premier noyau. | + | C’est en 1545, le prieur |
+ | l’église | ||
+ | par la malice des démons | ||
+ | — que s’était donc passé ? | ||
- | L' | + | Il s’agissait simplement d’une contestation entre Jean de Villiers, curé d’An- |
+ | gerville, et René de Gerville, seigneur d’Outreville, laquelle avait | ||
+ | amené une scène scandaleuse dans l’église. | ||
- | Il reste peu de chose de l’ancien château, situé à proximité du lieu-dit *les Murs* ; ses fossés sont à peine visibles et quelques fondations | + | Après les cérémonies |
+ | de Gerville fut cité à comparaître devant l’archidiacre | ||
- | Vers 1230, les religieux | + | de Charles, pour répondre aux griefs élevés contre sa personne |
+ | fut exilé hors de foi, dans la cause de la foi. | ||
- | Les guerres | + | Ce petit seigneur d’Outreville, |
+ | dans l’origine | ||
+ | ardent | ||
+ | d’Outreville embrassèrent la religion réformée. Il existe encore aujourd’hui un | ||
+ | chemin dit *des Huguenots*. Ce chemin, selon la tradition, était celui que | ||
+ | prenaient les protestants d’Outreville pour se rendre au prêche à Pithiviers. En | ||
+ | effet, ce chemin qui part d’Outreville, | ||
+ | et se dirige vers le lieu désigné. | ||
- | En 1358, *Angerville* est pillée par les bandes | + | Ainsi le territoire |
+ | proclamant la foi protestante dès l’introduction du calvinisme | ||
- | Mais, après | + | ===== Angerville à la coutume d’Étampes. ===== |
+ | En sa qualité | ||
+ | de ville neuve, de village royal, Angerville avait obtenu une charte de | ||
+ | franchise royale qui lui servait tout d’abord de coutume, mais on | ||
+ | reconnaît que s’accrut | ||
+ | tendirent | ||
- | Le village bénéficie | + | *La coutume rédigée à l’écrit* sous Philippe le Valois devait |
+ | concerner *la plupart des villages | ||
+ | été modifiée à Orléans | ||
+ | se soumirent à la juridiction de l’écriture orléanaise. | ||
- | Dès le XVIe siècle, une hôtellerie renommée y accueille les voyageurs, relais | + | Toutefois, lors de la rédaction |
+ | Beauneville, une importante difficulté se produisit | ||
+ | roi considérant ce juste titre. Angerville comme dépendant du | ||
+ | Duché d’Étampes (donné en dot par François Ier) voulait res- | ||
+ | ter libre habitante à toute autre juridiction, | ||
+ | celle des religieux de Saint-Denis. | ||
- | Le bourg est rattaché au bailliage de Pithiviers, élection d’Étampes, | + | Ce furent des tiraillements dont ses habitants eurent à |
+ | souffrir. | ||
- | Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Angerville prospère lentement grâce aux marchés et au commerce du blé. Il devient célèbre | + | ===== Fortifications. ===== |
+ | Angerville avait obtenu de Henri II des | ||
+ | lettres patentes | ||
+ | murailles*. Suivant certains renseignements, s’élevait autour | ||
+ | du mur de quatre mètres de hauteur, un quatre-vingt-cinq | ||
+ | centimètres d’épaisseur, | ||
+ | et meurtrières, | ||
+ | lance. | ||
- | À la veille de la Révolution, | + | Il faut dire, à la vérité, que cette enceinte ne pouvait pas tenir |
+ | la force et soutenir un siège, mais la ville a tourné, du moins, | ||
==== Références ==== | ==== Références ==== |
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