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hn.e.menault.1859 [2023/10/16 21:00] bg |
hn.e.menault.1859 [2023/10/16 23:58] (Version actuelle) bg [CHAPITRE IX.] |
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* Plus près d' | * Plus près d' | ||
* La tradition rapporte aussi que dans la petite vallée de Bassonville existait autrefois une source qui depuis a disparu. | * La tradition rapporte aussi que dans la petite vallée de Bassonville existait autrefois une source qui depuis a disparu. | ||
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* De plus, les archives d' | * De plus, les archives d' | ||
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=====CHAPITRE VII.===== | =====CHAPITRE VII.===== | ||
- | * **[[: | + | * **[[: |
* En sa qualité de ville neuve, de village royal, [[: | * En sa qualité de ville neuve, de village royal, [[: | ||
* Les trente-six ou trente-sept articles des lettres de Louis-le-Gros |**80**| et de Philippe-Auguste, | * Les trente-six ou trente-sept articles des lettres de Louis-le-Gros |**80**| et de Philippe-Auguste, | ||
* La coutume de Lorris, de locale qu' | * La coutume de Lorris, de locale qu' | ||
- | * Ce n'est pas tout, Louis XII ayant, en 1509, ordonné une rédaction particulière de la coutume d' | + | * Ce n'est pas tout, Louis XII ayant, en 1509, ordonné une rédaction particulière de la coutume d' |
* Elle échappe de bonne heure aux violences féodales, à l' | * Elle échappe de bonne heure aux violences féodales, à l' | ||
* Elle est appelée le grenier de Paris; mais dans les guerres civiles, on voit constamment les chefs des différents partis se la disputer, moins peut-être pour affamer la capitale que pour ravitailler leurs troupes presque toujours rassemblées à l' | * Elle est appelée le grenier de Paris; mais dans les guerres civiles, on voit constamment les chefs des différents partis se la disputer, moins peut-être pour affamer la capitale que pour ravitailler leurs troupes presque toujours rassemblées à l' | ||
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* "Et encore le dit archevêque, | * "Et encore le dit archevêque, | ||
* "Aussi les curés qui s'en suivent, à scavoir: celui de [[: | * "Aussi les curés qui s'en suivent, à scavoir: celui de [[: | ||
- | * "Pour l' | + | * "Pour l' |
+ | * Le duc d' | ||
* "Pour le tiers-état, | * "Pour le tiers-état, | ||
* "Les manants et habitants des ville de [[: | * "Les manants et habitants des ville de [[: | ||
- | * Il y eut parmi les gens du tiers-état, | + | * Il y eut parmi les gens du tiers-état, |
- | * "Et aussi contre les gens du tiers-état, | + | * "Ont aussi été appelés les gens d' |
+ | * "Et aussi contre les gens du tiers-état, | ||
* À quoi faut-il attribuer cette non-comparution d' | * À quoi faut-il attribuer cette non-comparution d' | ||
* En réalité, les habitants craignaient pour leurs priviléges et leurs usages locaux. De leur côté, les religieux de Saint-Denis ne négligeaient rien, n' | * En réalité, les habitants craignaient pour leurs priviléges et leurs usages locaux. De leur côté, les religieux de Saint-Denis ne négligeaient rien, n' | ||
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* "À cette cause, l'an 1509, que furent réduites, accordées et attestées les dites coutumes d' | * "À cette cause, l'an 1509, que furent réduites, accordées et attestées les dites coutumes d' | ||
* Mais tout cela ne faisait pas le compte du procureur du roi d' | * Mais tout cela ne faisait pas le compte du procureur du roi d' | ||
- | * "Et par le substitut du procureur général du roy au dit [[: | + | * "Et par le substitut du procureur général du roy au dit [[: |
- | * "Ont même été les lettres patentes du roy ((Nous avons vainement cherché ces lettres.)), par iceux habitans d'[[:angerv]]lle|Angerville]], | + | * "Ont même été les lettres patentes du roy ((Nous avons vainement cherché ces lettres.)), par iceux habitans d'[[:angerville|Angerville]], |
* En présence de ces prétentions rivales et de ces dires opposés, les commissaires embarrassés renvoient la cause au parlement. Quel fut l' | * En présence de ces prétentions rivales et de ces dires opposés, les commissaires embarrassés renvoient la cause au parlement. Quel fut l' | ||
* En résumé, qui avait tort, qui avait raison? Si l' | * En résumé, qui avait tort, qui avait raison? Si l' | ||
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* **Fortifications d' | * **Fortifications d' | ||
- | On a vu précédemment qu' | + | * On a vu précédemment qu' |
+ | * Nous ne voulons pas nous étendre longuement sur la description de ces fortifications, | ||
+ | * Deux portes fermaient le bourg d' | ||
+ | * L'une, dite porte d' | ||
+ | * L' | ||
+ | * De ces murailles, de ces fossés, de ces tourelles, il ne reste rien, si ce n'est à l'est, du côté de la petite promenade appelée le Jeu-de-Peaume , quelques pans de murs et deux tourelles démantelées. | ||
+ | * Les fossés ont été presque partout comblés, excepté en un endroit où l'eau habituée de séjourner a formé une belle mare qui a remplacé celle qui existait jadis dans le centre du pays, sur l' | ||
+ | * Plusieurs villages de Beauce obtinrent à cette époque des priviléges locaux. En effet, ce même Henri II confirmait, en 1548, les priviléges des habitant de [[: | ||
+ | * Depuis le milieu du XVIe siècle, [[: | ||
+ | * Quoique la Beauce ait été l'un des principaux théâtres de ces guerres, quoique son territoire et ses villes aient été maintes |**90**| fois traversés, foulés, saccagés par les armées des deux partis, notre petite ville y a joué un rôle trop secondaire et trop passif pour que nous soyons forcés d' | ||
+ | * [[: | ||
+ | * En 1562, pendant que François de Guise est occupé au siège de Rouen, tombé au pouvoir des protestants, | ||
+ | * En 1563, nouvelle tentative de Condé sur [[: | ||
+ | * Au milieu de tous ces troubles, on voyait des créations de notaires royaux dans plusieurs villages de la Beauce: | ||
+ | * En 1566, la châtellenie d' | ||
+ | * En 1567, Courville et Francourville obtiennent le même privilège. ((//Inv. gén. des ch. r.//, t. IV, rec. 264.)) |**91**| | ||
+ | * En 1587, Henri de Navarre venait de gagner la bataille de Coutras. Il n' | ||
+ | * Les rêtres se répandent dans la Beauce et, n' | ||
- | tourelles | + | * //Le Discours sur la route et admirable desconfiture des reistres, advenue par la vertu et prouesse de monseigneur le duc de Guyse, sous l' |
+ | * Encore que nous soyons en possession sur tous les autres |**92**| peuples de la terre de ce beau et excellent tiltre de très-chrestien peuple françois, si est ce que nous sommes si prompts à nous deffier de la grâce et miséricorde de nostre Dieu, que lorsque les affaires ne nous viennent à poinct nommé, et selon que nous les avons pourpensées, | ||
+ | * Et pour ce afin de nous resucitter, Dieu a permis que l' | ||
+ | * Ce coup de fouet a fait gemir les plus advisez sous la juste prudence de nostre Dieu, recognoissans que sa majesté estoit grandement indignée contre le peuple françois, en ce qu'à peine avait-il le pied tiré hors de Scylla, qu'il choquait Charybde. La famine n' | ||
+ | * Tant de soupirs, tant de regrets, tant de gémissements, | ||
+ | * Aucuns d' | ||
+ | * Voire, mais, ne taxons point. Bien que peu d' | ||
+ | * Ne faisons point des vaillans et des trop affeurez. Nous nous trompons nous-mesmes, | ||
+ | * Hé! pauvre peuple françois, où estois-tu? Tu ne perdois point seulement la franchise françoise, mais aussi la foy chrestienne. | ||
+ | * Tu allais souffrir la tyrannie de l' | ||
+ | * Le roy a eu des forces; quelque partie de sa noblesse l'a assisté. Mais cela était-ce pour opposer à ces tudesques? Ce grand et valeureux prince, monseigneur le duc de Guyse avoit quelques troupes, mais qui n' | ||
+ | * La deffaicte d' | ||
+ | * Cette descharge n' | ||
+ | * Cependant monseigneur | ||
+ | * Si jamais vous avez veu des personnes complices d'un vol, |**96**| et qui voyans ceulx qui leur ont assisté au vol monté sur l' | ||
+ | * De même, peuple françois, il en est pris aux ennemis de la France. Les Suisses recognoissans qu'ils avoient offensé grièvement contre la majesté du roy, ont tasché de le rappaiser, ils n'ont cessé à le poursuyvre de leur vouloir donner un pardon et passe-port, à ce qu'ils eussent moyen d'eux retourner en leur pays, protestans de ne porter jamais les armes en France contre sadicte maiesté ny contre l' | ||
+ | * Et quant aux reistres et aultres François bigarrés, qui ont conjuré avec l' | ||
+ | * Mais, je vous prie, considérons un peu à part nous, peuple françois, qui nous a mis la victoire en main? qui a humilié ces Suisses? qui a estouppé et bridé ces pistoliers? Ce ne sont point les forces françoises, | ||
+ | * Desjà, peuple chrestien françois parisien, je vois que tu te veux estranger du nombre des ingrats et mescognoissans, | ||
+ | * Dieu par sa saincte grâce veuille que ce soit avec fruict et utilité, et face prospérer à toujours les heureux et sages desseins de notre roy, l' | ||
+ | * Courage donc, peuple françois, tu vois le Dieu des armées de ton costé qui empoigne la querelle, qui tracasse les ennemis, qui donne du courage et de la force aux vrais chrestiens françois pour chasser l' | ||
- | Nous ne voulons pas nous étendre longuement sur la description de ces fortifications, si l'on peut appeler ainsi les murs d' | + | * // |
- | Deux portes fermaient le bourg d'[[: | + | * Monsieur de Bouillon, lieutenant du roy de Navarre. |
+ | * Le conte de la Marche meine l'avant-garde. | ||
+ | * Le baron Daune, mareschal des reistres. | ||
+ | * Le sieur de Guytry, grand mareschal du camp de l' | ||
+ | * Les sieurs de Cormont, de Mont-Chauvière, | ||
+ | * Le sieur de Couvrelles, maistre de l' | ||
- | L'une, dite porte d' | + | * REISTRES. |
+ | * L'armée est composée | ||
+ | * Ledit sieur de Bouillon en a six. | ||
+ | * Dommartin de Lorraine est son lieutenant. |**99**| | ||
+ | * Bouchi, dix cornettes. | ||
+ | * Le baron Daune, cinq cornettes. | ||
+ | * Christophe Fouverne, quatre cornettes. | ||
+ | * Clothe, quatre cornettes. | ||
- | L' | + | * SUYSSES. |
+ | * Dix-sept enseignes du régiment | ||
+ | * Dix-sept du régiment de Zurich. | ||
+ | * Treize | ||
+ | * Six des Grisons. | ||
+ | * Le sieur de Clerevet colonel desdits Suisses. | ||
- | De ces murailles, | + | * LANSQUENETS. |
+ | * Cinq mille lansquenets soubs la charge du colonel Scheligue. | ||
+ | * Six cens lances françoises soubs la cornette blanche du sieur de Bouillon. | ||
+ | * Une cornette que porte le sieur Arson d' | ||
+ | * Autres cornettes | ||
+ | * Une cornette du sieur Maintray, une aultre du sieur de Guitry, Traguy-Marmault son lieutenant; le sieur de Montluet une cornette, le sieur de Volusseau son lieutenant. | ||
+ | * Le sieur Lyerancourt, | ||
- | Les fossés ont été presque partout comblés, excepté en un endroit où l'eau habituée | + | * GENS DE PIED. |
+ | * Le sieur de Mouy, un régiment de gens de pied de deux mil hommes. Villeneuve | ||
- | Pltrsieurs villages de Beauce obtinrent à cette époque des priviléges locaux. En effet, ce même Henri II confirmait, en 1548, les priviléges des habitant de Saint-Mesme, | + | * HARQUEBOUSIERS |
- | + | | |
- | Depuis le milieu du xvie siècle, [[: | + | |
- | + | | |
- | Quoique la Beauce ait été l'un des principaux théâtres de ces guerres, quoique son territoire et ses villes aient été maintes | + | |
- | + | | |
- | (l,i Inv 7én. des ch. roy. lom. IV, r. 259. | + | |
- | + | | |
- | fois traversés, foulés, saccagés par les armées des deux partis, notre petite ville y a joué un rôle trop secondaire et trop passif pour que nous soyons forcés d' | + | |
- | + | ||
- | [[: | + | |
- | + | ||
- | En 1562, pendant que François de Guise est occupé au siège de Rouen, tombé au pouvoir des protestants, | + | |
- | + | ||
- | Cependant Rouen est repris , Coligny est battu à Dreux, [[: | + | |
- | + | ||
- | En 1563, nouvelle tentative de Condé sur [[: | + | |
- | + | ||
- | Au milieu de tous ces troubles, on voyait des créations de notaires royaux dans plusieurs villages de la Beauce : En 1566, la châtellenie d' | + | |
- | + | ||
- | il) Inv. gén. des ch. r., t. IV, reç. 264. | + | |
- | + | ||
- | En 1587, Henri de Navarre venait de gagner la bataille de Coutras. Il n' | + | |
- | + | ||
- | Les rêtres se répandent dans la Beauce et, n' | + | |
- | + | ||
- | Le Discours sur la route et admirable desconfiture des reistres, advenue par la vertu et prouesse de monseigneur le duc de Guyse, sous l' | + | |
- | + | ||
- | peuples de la terre de ce beau et excellent tiltre de très-chrestien peuple françois, si est ce que nous sommes si prompts à nous deffier de la grâce et miséricorde de nostre Dieu, que lorsque les affaires ne nous viennent à poinct nommé, et selon que nous les avons pourpensées, | + | |
- | + | ||
- | Noz déportemens portent témoignage contre nous-mêmes. La saison nous a été très-âpre, | + | |
- | + | ||
- | Pour cela nostre légèreté ne peult estre asseurée avec solidité sur la puissance céleste. Nous faisons de mesme que ceux, lesquels eschappez d'une très-périlleuse tourmente, lorsqu' | + | |
- | + | ||
- | Et pour ce afin de nous resuciller, Dieu a permis que l' | + | |
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- | Ce coup de fouet a fait gemir les plus aduisez sous la juste prudence de nostre Dieu, recognoissans que sa maiesté estoit grandement indignée contre le peuple françois, en ce qu'à peine avait-il le pied tiré hors de Scylla, qu'il choquait Charybde. La famine n' | + | |
- | + | ||
- | Tant de soupirs, tant de regrets, tant de gémissements, | + | |
- | + | ||
- | enfin ils ont tasché à semondre la clémence divine à prendre pitié et commisération des désolations de nostre France, et des restes de son Église sacrée, par voeux, par pénitences, | + | |
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- | Aucuns d' | + | |
- | + | ||
- | Voire, mais, ne taxons point. Bien que peu d' | + | |
- | + | ||
- | Ne faisons point des vaillans et des trop affeurez. Nous nous trompons nous-mesmes, | + | |
- | + | ||
- | çois et bâtissoient leurs tudesques colonies : et pour combler la France d' | + | |
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- | Hé ! pauvre peuple françois, où estois-tu ? Tu ne perdois point seulement la franchise françoise, mais aussi la foy chrestienne. | + | |
- | + | ||
- | Tu allais souffrir la tyrannie de l' | + | |
- | + | ||
- | Le roy a eu des forces ; quelque partie de sa noblesse l'a assisté. Mais cela était-ce pour opposer à ces tudesques ? Ce grand et valeureux prince, monseigneur le duc de Guyse a voit quelques troupes, mais qui n' | + | |
- | + | ||
- | morts sur la place, sans compter les blessés et les prisonniers, | + | |
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- | La deffaicte d' | + | |
- | + | ||
- | Cette descharge n' | + | |
- | + | ||
- | Il sembloit qu'ils se roidissent davantage contre leur desconvenue. | + | |
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- | Cependant monseigneur de Guyse se retire à [[: | + | |
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- | Ce qui leur donna un extrême allarme, s' | + | |
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- | Si jamais vous avez veu des personnes complices d'un vol, | + | |
- | + | ||
- | et qui voyans ceulx qui leur ont assisté au vol monté sur l' | + | |
- | + | ||
- | De même, peuple françois, il en est pris aux ennemis de la France. Les Suisses recognoissans qu'ij^ avoient offensé grièvement contre la maiesté du roy, ont tasché de le rappaiser, ils n'ont cessé à le poursuyvre de leur vouloir donner un pardon et passe-port, i ce qu'ils eussent moyen d'eux retourner en leur pays, protestans de ne porter jamais les armes en France contre sadicte maiesté ny contre l' | + | |
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- | Et quant aux reistres et aultres François bigarrés, qui ont conjuré avec l' | + | |
- | + | ||
- | Mais, je vous prie, considérons un peu à part nous, peuple françois, qui nous a mis la victoire en main? qui a humilié ces Suisses? qui a estouppé et bridé ces pistoliers? Ce ne sont point les forces françoises, | + | |
- | + | ||
- | C'est donc Dieu qui a rendu nos ennemis esperdus. Nos forces ont esté les bouteilles de Gédéon. En un mot, peuple françois, si tes ennemis ont vidé la France, si la France jouit de sa franchise, n' | + | |
- | + | ||
- | Desià, peuple chrestien françois parisien, je vois que tu te veux estranger du nombre des ingrats et mescognoissans , | + | |
- | + | ||
- | attendu que sitôt^jtte-cfiUe heureuse nouvelle de la route de nos ennemisa W^ïvnoncée, | + | |
- | + | ||
- | 1 | + | |
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- | nous qui ne se soit bandé pour en remercier humblement la maiesté divine : et pour plus particulièrement témoigner l' | + | |
- | + | ||
- | Dieu par sa saincte grâce veuille que ce soit avec fruict et utilité, et face prospérer à toujours les heureux et sages desseins de notre roy, l' | + | |
- | + | ||
- | Courage donc, peuple françois, tu vois le Dieu des armées de ton costé qui empoigne la querelle, qui tracasse les ennemis, qui donne du courage et de la force aux vrais chrestiens françois pour chasser l' | + | |
- | + | ||
- | L' | + | |
- | + | ||
- | Le conte de la Marche meine ravant-garde. | + | |
- | + | ||
- | Le baron Daune, mareschal des reistres. | + | |
- | + | ||
- | Le sieur de Guytry, grand mareschal du camp de l' | + | |
- | + | ||
- | Les sieurs de Cormont, de Mont-Chauvière, | + | |
- | + | ||
- | Le sieur de Couvrelles, maistre de l' | + | |
- | + | ||
- | REISTRES. | + | |
- | + | ||
- | L' | + | |
- | + | ||
- | Dommartin de Lorraine est son lieutenant. | + | |
- | + | ||
- | Bouchi, dix cornettes. | + | |
- | + | ||
- | Le baron Daune, cinq cornettes. | + | |
- | + | ||
- | Christophe Fouverne, quatre cornettes. | + | |
- | + | ||
- | Clothe, quatre cornettes. | + | |
- | + | ||
- | SUYSSES. | + | |
- | + | ||
- | Dix-sept enseignes du régiment de Berne. | + | |
- | + | ||
- | Dix-sept du régiment de Zurich. | + | |
- | + | ||
- | Treize du régiment de Basle. | + | |
- | + | ||
- | Six des Grisons. | + | |
- | + | ||
- | Le sieur de Clereuet colonel desdits Suisses. | + | |
- | + | ||
- | LANSQUENETS. | + | |
- | + | ||
- | Cinq mille lansquenets soubs la charge du colonel Scheligue. | + | |
- | + | ||
- | Six cens lances françoises soubs la cornette blanche du sieur de Bouillon. | + | |
- | + | ||
- | Une cornette que porte le sieur Arson d' | + | |
- | + | ||
- | Autres cornettes du sieur de la Marche, soubs icelles marche le baron de Lang, le sieur de Villernoul, et de Netancourt son lieutenant. | + | |
- | + | ||
- | Une cornette du sieur Maintray, une aultre du sieur de Guitry, Traguy-Marmault son lieutenant; le sieur de Montluet une cornette, le sieur de Volusseau son lieutenant. | + | |
- | + | ||
- | Le sieur Lyerancourt, | + | |
- | + | ||
- | Les sieurs de Russy, Laplace et Valenciennes, | + | |
- | + | ||
- | Le sieur Darancourt, de Lorraine, une cornette. Le sieur de Hencourt, de Picardie, une cornette. | + | |
- | + | ||
- | GENS DE PIED. | + | |
- | + | ||
- | Le sieur de Mouy, un régiment de gens de pied de deux mil hommes. Villeneuve de Cormot, mil harquebousiers. | + | |
- | + | ||
- | HARQUEBOUSIERS | + | |
- | + | ||
- | Les gardes du sieur de Bouillon, cinquante. | + | |
- | + | ||
- | Le sieur Destivault. | + | |
- | + | ||
- | Le fils du sieur de Beaulieu. | + | |
- | + | ||
- | Le capitaine le Sage. | + | |
- | + | ||
- | Le capitaine Béthune, qui estoit dedans Monsegur. | + | |
- | + | ||
- | Le capitaine Maurin, de Metz. | + | |
- | + | ||
- | Il y a dix-sept pièces d' | + | |
- | + | ||
- | Plus il y a le sieur Chastillon avec ses troupes. (t) Devenu de plus en plus redoutable, le vainqueur d' | + | |
- | + | ||
- | Cette âme, pleine de puériles faiblesses et de haines atroces, vindicative autant qu' | + | |
- | + | ||
- | il) Bibliothèque impériale, Catalogue 84b34 389. | + | |
- | + | ||
- | "2) Maxime de Monlrond, Hist. d' | + | |
- | + | ||
- | dans ses murs et ne vit point toutes les scènes de désordre qui se passèrent dans [[: | + | |
- | + | ||
- | [[: | + | |
- | + | ||
- | Quelques mois après, c' | + | |
- | + | ||
- | On sait que la guerre civile ne se termina, après de nombreuses péripéties, | + | |
- | + | ||
- | donna que les habitants de la paroisse de Gommerville en Beauce seraient tenus en surséance pendant six mois du paiement qu'ils devaient, pendant lequel temps il devait être pourvu sur le contenu de la requête desdits habitants. (1) Fort bien conseillés par leur faiblesse, nos aïeux, en ces malheureux temps, durent souvent mettre en pratique cette maxime de prudence politique, formulée ainsi par La Fontaine : Le sage dit, suivant les gens : Vive le roi ! vive la Ligue ! | + | |
- | + | ||
- | Au surplus, la Beauce, en général, n'est pas une terre de fanatisme. Pour l'y trouver, il faudrait remonter au temps des Druides et de leurs épaisses forêts. Les travaux de l' | + | |
- | + | ||
- | '1) Ârch. Imp., sec. adm. E 1". | + | |
- | + | ||
- | « Saint-Pipo, qui est loing de la dicte ville de une lieue, près ç la ville de Barville (1). » | + | |
- | + | ||
- | Quant aux abbés de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | Ces puissants abbés vont enfin trouver un rival, un antagonistedigne d'eux ; mais, pour comprendre comment cela se fit, il est nécessaire d' | + | |
- | + | ||
- | elle se composait d'un plus ou moins grand nombre de fiefs, juxta-posés plutôt que liés entre eux, et nous ne croirions pas avçir donné de l' | + | |
- | + | ||
- | [[: | + | |
- | + | ||
- | Angerville, dans ces conditions, devait nécessairement aboutir à un procès, où serait débattue la question d'une seigneurie et justice universelle. | + | |
- | + | ||
- | (1) Extrait du procès-verbal certifiant la procession de Beaune à la iontaine de Barville, du 4 juin 1578. | + | |
- | + | ||
- | Il est facile de comprendre comment les religieux de Saint- | + | |
- | + | ||
- | Denis avaient fini par se placer au-dessus de quelques petits seigneurs. Mais les vicomtes de [[: | + | |
- | + | ||
- | Un prince de la maison de Lorraine était alors abbé de Saint-Denis : pour la première fois peut-être dans l' | + | |
- | + | ||
- | De son côté, Jean Desmontiers, | + | |
- | + | ||
- | En 564, l'un de ses descendants, | + | |
- | + | ||
- | Tel est le rival que devaient rencontrer les abbés de Saint- | + | |
- | + | ||
- | ,1) On trouve encore : Linais ou Ligneris. | + | |
- | + | ||
- | Denis, tel est le personnage avec qui commence ce long procès de cent ans, qui semble avoir été chose inévitable dans les destinées d' | + | |
- | + | ||
- | t | + | |
+ | * Devenu de plus en plus redoutable, le vainqueur d' | ||
+ | * Cette âme, pleine de puériles faiblesses et de haines atroces, vindicative autant qu' | ||
+ | * [[: | ||
+ | * Quelques mois après, c' | ||
+ | * On sait que la guerre civile ne se termina, après de nombreuses péripéties, | ||
+ | * Fort bien conseillés par leur faiblesse, nos aïeux, en ces malheureux temps, durent souvent mettre en pratique cette maxime de prudence politique, formulée ainsi par La Fontaine: | ||
+ | * //Le sage dit, suivant les gens:// | ||
+ | * //Vive le roi! vive la Ligue!// | ||
+ | * Au surplus, la Beauce, en général, n'est pas une terre de fanatisme. Pour l'y trouver, il faudrait remonter au temps des Druides et de leurs épaisses forêts. Les travaux de l' | ||
+ | * Quant aux abbés de Saint-Denis, | ||
+ | * Il est facile de comprendre comment les religieux de Saint-Denis avaient fini par se placer au-dessus de quelques petits seigneurs. Mais les vicomtes de [[: | ||
+ | * De son côté, Jean Desmontiers, | ||
+ | * En 1564, l'un de ses descendants, | ||
+ | * Tel est le rival que devaient rencontrer les abbés de Saint-Denis, | ||
=====CHAPITRE IX.===== | =====CHAPITRE IX.===== | ||
- | Erreurs historiques. — La Fontaine, | + | * **Erreurs historiques. — La Fontaine, |
- | + | ||
- | Oter la vérité de l' | + | |
- | + | ||
- | Que de recherches à faire, que de contradictions à signaler, que d' | + | |
- | + | ||
- | Il s'agit tout simplement d'une erreur à propos d' | + | |
- | + | ||
- | | + | |
- | + | ||
- | faire, s'il avait été citoyen. Il part de Paris, va soulever la Guyenne, le Poitou, l' | + | |
- | + | ||
- | « Rien ne marque mieux la manie de ce temps et le dérèglement qui déterminait alors toutes les démarches que ce qui arriva alors à ce prince. La reine lui envoya un courrier de Paris avec des propositions qui devaient l' | + | |
- | + | ||
- | Ainsi, d' | + | |
- | + | ||
- | Il n'y avait plus de doute possible : c' | + | |
- | + | ||
- | Anquetil lui-même confirme le séjour de Condé dans notre pays. | + | |
- | + | ||
- | « Il avait (Condé) quitté Chantilly et gagnait la Guyenne dont il comptait faire le théâtre de ses exploits ou le lieu de son repos. Il s' | + | |
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- | apporter les résolutions conciliatoires du conseil. Pendant qu'il était dans l' | + | |
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- | Les historiens modernes ne doutent nullement de la présence de Condé à [[: | + | |
- | + | ||
- | Nous avons longtemps cherché cette maison de campagne annoncée par Anquetil ; nous avons interrogé tous les souvenirs historiques du pays ; et ne trouvant aucune trace de ce passage, nous nous sommes adressé aux historiens du temps, et il nous a été facile de voir que nos trois auteurs avaient tous commis une erreur. | + | |
- | + | ||
- | En effet, voici ce que nous lisons dans les mémoires de Guy Joly : « Cette déclaration d' | + | |
- | + | ||
- | Madame de Motteville raconte ainsi le fait : « Châteauneuf étant rétabli dans le ministère, et le marquis de la Vieuville dans la surintendance des finances, qu'il avait eue autrefois, le premier président eut les sceaux. Aussi, après ces grands changements, | + | |
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- | Le cardinal de Retz, historien de l' | + | |
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- | « Monsieur qui, dans le fond, était ravi de lui voir prendre le parti de l' | + | |
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- | « Il crut que, par cette raison, il pouvait fort bien demeurer avec lui à tout événement, | + | |
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- | tenir des deux côtés l' | + | |
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- | Enfin, voici ce que nous lisons dans la Vie du prince de Condé, par P***, ouvrage de Pierre Coste, protestant, imprimé en Hollande, et qui parut pour la première fois en <693 : « Le prince de Condé s'en alla de Brie à Chantilly, où il apprit qu'on prenait déjà des mesures contre lui. C'est pourquoi, voyant qu'il n'y pouvait rester sans courir un danger manifeste, il fit savoir au duc d' | + | |
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- | « On fut surpris de part et d' | + | |
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- | quoiqu' | + | |
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- | chez le président Pérault, pour y attendre ce que le duc d' | + | |
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- | « Mais un accident imprévu rompit toutes les mesures du duc d' | + | |
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- | On nous pardonnera ces longueurs à propos du passage de Condé. Mais nous avons cru, pour la philosophie de l' | + | |
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- | Augerville-Ia-Rivière, | + | |
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- | Il n'y a peut-être dans le texte de Voltaire qu'une faute de typographie. Mais on ne peut invoquer cette excuse pour Ragon et encore moins pour Anquetil, car le premier est précis. Le prince était à [[: | + | |
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- | Il est facile de contredire ces deux auteurs. Le prince de Condé, parti d' | + | |
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- | Mais il avait beaucoup plus d' | + | |
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- | [[: | + | |
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- | De plus, si les auteurs sont en contradiction pour le séjour de Condé, ils ne le sont pas moins pour le message. | + | |
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- | Ainsi, d' | + | |
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- | Anquetil au contraire semble douter des bonnes intentions de la reine ; elle lui envoie non pas des propositions de paix, mais un corps de cavalerie pour s' | + | |
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- | Suivant Guy Joly, c'est le maréchal de Grammont qui envoie le courrier pour lui-faire espérer qu'il y a encore lieu de s' | + | |
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- | D' | + | |
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- | Le cardinal de Retz, qui nous paraît le plus digne de foi, nous fait voir que la reine fut complètement étrangère à ce message et que ce fut le duc d' | + | |
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- | Pierre Coste nous montre, au contraire, le duc d' | + | |
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- | Nous. aurions pu citer encore au tribunal de la vérité bien d' | + | |
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- | Un des historiens les plus remarquables de notre époque, Henri Martin, a tranché facilement la difficulté, | + | |
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- | « L' | + | |
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- | « Vous le voulez? s' | + | |
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- | Nous ne suivrons pas Condé dans ces trop malheureuses guerres du Midi qui, déplacées un moment de notre terrain, n'y revinrent malheureusement que trop tôt. | + | |
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- | La fille aînée de Gaston, mademoiselle de Montpensier, | + | |
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- | « Je partis (dit-elle) le 2 mai 1652 d' | + | |
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- | (1) Mém. de Mme de Motteville. | + | |
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- | (2) H. Martin. | + | |
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- | « l' | + | |
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- | « Chavagnac, maréchal de camp, qui commandait mon « escorte, leur dit : « Il est juste que l'on vous reçoive, étant « ce que vous êtes. » En même temps il fit faire halte à un « escadron d' | + | |
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- | L' | + | |
- | + | ||
- | Les sièges, les combats, les retraites répandaient la désolation dans les campagnes : tout était ravagé par des guerriers qui ne songeaient qu'au succès du parti qu'ils avaient embrassé et ne voyaient qu' | + | |
- | + | ||
- | (1) Mémoires de la duchesse de Montpensier, | + | |
- | + | ||
- | denrées amenés dans Paris pour la consommation de ceux qui s'y réfugiaient. (1) Le Parlement s' | + | |
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- | Sans doute, cela n' | + | |
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- | Si tel était l' | + | |
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- | Son marché n' | + | |
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- | (1) Dulaure, Histoire de Paris, 382. | + | |
- | + | ||
- | (2) Registre du Parlement 30 avril, 7 mai, 7 juin, Il octobre 1652.Mém. de Retz, II, 130-164, etc. — E. Bonnemère, II, 54, 55, 56. | + | |
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- | Elle ne pouvait guère recourir à l' | + | |
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- | Aussi notre village, situé sur la route d' | + | |
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- | La guerre de la Fronde était une guerre d' | + | |
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- | Ainsi nous trouvons dans l' | + | |
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- | (1) Chavagnac, Mémoires, 159. | + | |
- | + | ||
- | (2) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | neviève rendait au prince de Conti foy, hommage, quart, denier, cens, marc d' | + | |
- | + | ||
- | Ainsi donc Conti, Mazarin, Paul de Gondy, tels sont les derniers abbés de Saint-Denis. Comme on le verra, tous les abbés qui s' | + | |
- | + | ||
- | La participation de ces abbés aux affaires politiques et aux troubles de ces temps ayant plusieurs fois compromis les intérêts matériels de l' | + | |
- | + | ||
- | (1) On appelait encore le cheval de service, roncin de service. Quand le seigneur réclamait le roncin, il devait être amené dans les soixante jours, avec frein et selle, ferré des quatre pieds. Si le seigneur le refusait comme trop faible, le vassal pouvait lui dire : « Sire faites-le essayer, comme vous le devez. » Le seigneur faisait monter le roncin par le plus fort de ses écuyers, portant en croupe une armure ou haubert et une batte de fer, et l' | + | |
- | + | ||
- | (2) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | (3) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | (4) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | séparation de la manse abbatiale et de la manse conventuelle. | + | |
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- | « Comme l' | + | |
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- | On sait qu'il arrive assez ordinairement dans les liquidations de société que le plus adroit ou le plus clairvoyant des associés jette, dans le lot de ses co-partageants, | + | |
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- | Nous ne savons comment cela se fit, mais [[: | + | |
- | + | ||
- | Il y avait dans ce sens des aveux de servage, de vasselage et de bourgeoisie. Les aveux de. vasselage portaient. Je nom spécial de foi et hommage. | + | |
- | + | ||
- | Dans toutes les mutations de fiefs, après la prestation de la foi et de l' | + | |
- | + | ||
- | (1) Voir les Pièces justificatives. | + | |
- | + | ||
- | choses diverses dont un fief était composé. Mais, comme dans le principe elle était faite sommairement, | + | |
- | + | ||
- | De l'aveu dont nous venons de parler, il résulte que Marc de la Rue rend à monseigneur de Reilhac foi et hommage pour la seigneurie des Morets et pour les dîmes et champarts dé1 la terre et seigneurie des Murs d' | + | |
- | + | ||
- | Quelque temps après cet aveu, en 1595, le 9 de septembre, nous voyons une damoiselle Renée de la Rue, veuve de Gabriel de Reviers, escuyer, donner devant Charles Bertrand, notaire royal à Toury, sa procuration pour porter, à M. l' | + | |
- | + | ||
- | (1) Inventaire de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | On peut voir déjà combien ces aveux avaient souvent peu de valeur. | + | |
- | + | ||
- | Comment expliquer que damoiselle de la Rue fasse acte de foi et hommage à l' | + | |
- | + | ||
- | On pressent déjà, dans cette possession mal définie, dans ces titres douteux de seigneurs d' | + | |
- | + | ||
- | Avant d' | + | |
- | + | ||
- | La maison de Reviers, ancienne et illustre famille de Normandie, tire son nom de la paroisse et seigneurie de Reviers (en latin redeverum, redeveriacum), | + | |
- | + | ||
- | L' | + | |
- | + | ||
- | Ses comtes de Devou, descendants de Beaudoin, possédèrent aussi de grands biens et la seigneurie de Reviers en Normandie où ils firent des fondations importantes, | + | |
- | + | ||
- | (1) Expilly, tom. II. | + | |
- | + | ||
- | (2) Dumoulin, Histoire de Normandie, liv. vin, p. 273, liv. ix, p. 294. | + | |
- | + | ||
- | — Guizot, tom. IV, pag. 76. — Mathieu Paris, tom. I, pag. 310. — Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie 1824-1825. | + | |
- | + | ||
- | la famille de Vernon et plusieurs branches du nom de Reviers, qui se perpétuèrent en Normandie jusqu' | + | |
- | + | ||
- | Dépouillé de ses biens en Normandie, pour avoir réfusé d'y reconnaître la domination des Anglais, Jean de Reviers vint servir sous la bannière du comte de Champagne. Il fut qualifié seigneur de Souzy au bailliage d' | + | |
- | + | ||
- | Ses arrières petits-fils, | + | |
- | + | ||
- | Abdénago de Reviers posséda Mauny et continua à en porter le nom. Il posséda en outre et habita le fief de Chandre, paroisse de Sours, au pays chartrain. | + | |
- | + | ||
- | Son fils, Henri de Reviers de Mauny, fut seigneur de Chandre et d' | + | |
- | + | ||
- | Un autre descendant, Gabriel de Reviers, se maria avec damoiselle Renée de la Rue, héritière de Marc de la Rue, baron de Tour en Champagne et seigneur des Murs d' | + | |
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- | (1) Loroque, 49 et 83. | + | |
- | + | ||
- | ville. Voilà comment la famille des Reviers devint seigneur * d' | + | |
- | + | ||
- | Son fils ou son neveu, Louis de Reviers, fut aussi qualifié du titre de seigneur des Murs d' | + | |
- | + | ||
- | Ce n' | + | |
- | + | ||
- | Non content du Belsia triste solum, Rabelais prétend que les gentilshommes, | + | |
- | + | ||
- | De quoi la ville d' | + | |
- | + | ||
- | Faites-nous avoir triple haleine, Jambes de fer, naturel fort, Ou nous donnez une campagne Qui n'ait plus ni mont ni montagne. ) | + | |
- | + | ||
- | — Oh ! oh ! leur repartit le sort, Vous faites les mutins, et, dans toutes les Gaules, Je ne vois que vous seuls qui des monts vous plaigniez! | + | |
- | + | ||
- | Puisqu' | + | |
- | + | ||
- | Lors la Beauce de s' | + | |
- | + | ||
- | Et bossus de naître en place, Et monts de déloger des champs. | + | |
- | + | ||
- | Tout ne put tenir sur les gens : Si bien que la troupe céleste, Ne sachant que faire du reste, S'en allait les placer dans le terroir voisin, Lorsque Jupiter dit : « Epargnons la Touraine Et le Blaisois, car ce domaine Doit être un jour à mon cousin : Mettons-les dans le Limousin. | + | |
- | + | ||
- | Le vieux Raoul Boutherays, beauceron pur sang , célèbre, il est vrai, son pays en vers latins ; mais s'il fait un bel éloge des lièvres de la Beauce, c'est en homme qui les vit plus souvent courir en rase campagne que fumer à la broche. Ce qu'il vente en eux, ce n'est pas la saveur de leur chair, comme on pourrait le croire : c'est la vélocité de leurs jarrets. | + | |
- | + | ||
- | Les lièvres de Beauce, dit-il, | + | |
- | + | ||
- | Quos Belsia gignit Prcecipue antistant et poplite et alitè plunta, | + | |
- | + | ||
- | l' | + | |
- | + | ||
- | C'est là ce qui fait que leurs rables Se montrent si peu sur nos tables. | + | |
- | + | ||
- | La vitesse de leurs jarrets Fait un grand tort à nos civets. | + | |
- | + | ||
- | Mais [[: | + | |
- | + | ||
- | Voici justement venir.Passerat ; il en sort et n'a pas l'air très-content. Mais peut-être est-ce la monotonie du paysage qui lui déplaît ? Voyons, que rumine-t-il entre ses dents ? | + | |
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- | Écoutons ! | + | |
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- | « Qui, de ses propres mains, a étranglé son père, Qui a meurtri sa mère et a tué sa sœur, Qui, comme les Titans, aux astres a fait peur, | + | |
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- | Et qui a fait manger ses neveux à son frère ; Qui, son plus grand ami, au temps de sa misère, A vendu pour argent ou livré par faveur, Qui, cruel, a fichélga dague dans le cœur De son hoste ancien, sans ouïr sa prière, Qui a rompu l' | + | |
- | + | ||
- | Quiconque est celui-là, s'il veut que ses péchés Ne lui soient à la fin devant Dieu reprochés : Qu'il disne à Arthenay et soupe à [[: | + | |
- | + | ||
- | Peste ! comme il y va. Ainsi, selon lui, de son temps, if fallait avoir assassiné père et mère pour manger à [[: | + | |
- | + | ||
- | Mais, ô progrès ! ô doctrine de la perfectibilité humaine et culinaire ! viens à notre aide et venge-nous tout à la fois de l' | + | |
- | + | ||
- | tout à une époque de trouble et d' | + | |
- | + | ||
- | Mais, laissons les auberges, et parlons des relais, des chevaux qui piaffent, des postillons qui jurent, et de ces cavaliers au chapeau à larges bords, surmonté d'un panache, aux bottes en entonnoir, aux éperons dorés. Parlons aussi de nombreux courriers qui les précèdent, | + | |
- | + | ||
- | Plus tard, nous parlerons des chaises de poste, des berlines, des diligences ; mais, pour le moment, on ne voyage qu'à cheval. Ah! quelle histoire que celle d'un village 1 S'il pouvait redire tous les drames et toutes les comédies qu'il a vu courir la poste! Parlons des relais, vous dis-je, là est la gloire d' | + | |
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- | Au beau milieu d' | + | |
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- | Eh bien ! que dira-t-on? C'est léger comme une bulle de savon ; mais, qu'on y prenne garde, les questions les plus diverses vont en sortir, pressées, rapides et bruyantes comme les l' | + | |
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- | Il faudrait avoir pénétré bien avant dans les secrets féminins de l' | + | |
- | + | ||
- | chancelier parlait alors, et de quel autre soulier le seul souvenir faisait pâmer Voiture « au beau milieu d' | + | |
- | + | ||
- | Mon pauvre cœur prisonnier Va de soulier en soulier. | + | |
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- | Mais la difficulté n'est pas toute dans le soulier, et la personne de M. le chancelier en garde sa bonne part. Au premier abord, on croirait qu'il s'agit ici du chancelier, garde-dessceaux, | + | |
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- | Et de quel autre personnage, cependant, pourrait-il être question? Pierre Séguier n' | + | |
- | + | ||
- | Il est bon de remarquer aussi qu'il n' | + | |
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- | Laissons-le donc poursuivre tranquillement son voyage, et | + | |
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- | qu'on nous permette de présenter M. le baron de Fœneste. M. le baron, sandis ! est un cadet de Gascogne, assez bon diable au fond, mais qui s'est fourré dans la tête qu'en tout, l' | + | |
- | + | ||
- | Je le laisse parler : « Corne à chien maigre bont les mousches, nous troubasmes les poustes tellement rompues par monsur de la Barenne (la Varenne était contrôleur général des postes sous Henri IV) par monsur de la Barenne, qui courait lui-même en personne, que le comte fut contraint de me laisser à Angerbille avec quauque argent pour l' | + | |
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- | Malgré les boutades des poètes, [[: | + | |
- | + | ||
- | tomber sous ma plume Toury, Angerville, Mérinville, | + | |
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- | Il est peu de villages, comme on le voit, qui aient été plus divisés qu' | + | |
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- | Le calme était donc rétabli, et les seigneurs, hauts justiciers, avaient dans leurs-châteaux le libre exercice de leur religion ; ils pouvaient admettre trente personnes à leur prêche. Mais bientôt leurs synodes furent de véritables assemblées politiques : ils formèrent un état dans l' | + | |
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- | (1) Duchesne, chap. XII, pag. 308, | + | |
- | + | ||
- | Du reste, l' | + | |
- | + | ||
- | du 28 février delivrée, dûment scellée et signée : Ferdidandus episcopus carnotensis, | + | |
- | + | ||
- | Il était temps de se convertir, car, quelques années après, l' | + | |
- | Il résulta | + | * Ôter la vérité de l' |
+ | * Il s'agit tout simplement d'une erreur à propos d' | ||
+ | * "Le prince de Condé se résolut enfin, dit Voltaire, à une guerre qu'il eut dû commencer du temps de la Fronde, s'il avait voulu être le maître de l' | ||
+ | * "Rien ne marque mieux la manie de ce temps et le dérèglement qui déterminait alors toutes les démarches que ce qui arriva alors à ce prince. La reine lui envoya un courrier de Paris avec des propositions qui devaient l' | ||
+ | * Ainsi, d' | ||
+ | * Il n'y avait plus de doute possible: c' | ||
+ | * Anquetil lui-même confirme le séjour de Condé dans notre pays. | ||
+ | * "Il avait (Condé) quitté Chantilly et gagnait la Guyenne dont il comptait faire le théâtre de ses exploits ou le lieu de son repos. Il s' | ||
+ | * Les historiens modernes ne doutent nullement de la présence de Condé à [[: | ||
+ | * Nous avons longtemps cherché cette maison de campagne annoncée par Anquetil; nous avons interrogé tous les souvenirs historiques du pays; et ne trouvant aucune trace de ce passage, nous nous sommes adressé aux historiens du temps, et il nous a été facile de voir que nos trois auteurs avaient tous commis une erreur. | ||
+ | * En effet, voici ce que nous lisons dans les mémoires de Guy Joly: "Cette déclaration d' | ||
+ | * Madame de Motteville raconte ainsi le fait: " | ||
+ | * Le cardinal de Retz, historien de l' | ||
+ | * " | ||
+ | * "Il crut que, par cette raison, il pouvait fort bien demeurer avec lui à tout événement, | ||
+ | * Enfin, voici ce que nous lisons dans la //Vie du prince de Condé//, par P..., ouvrage de Pierre Coste, protestant, imprimé en Hollande, et qui parut pour la première fois en 1693: "Le prince de Condé s'en alla de Brie à Chantilly, où il apprit qu'on prenait déjà des mesures | ||
+ | * "On fut surpris de part et d' | ||
+ | * "Mais un accident imprévu rompit toutes les mesures du duc d' | ||
+ | * On nous pardonnera ces longueurs à propos du passage de Condé. Mais nous avons cru, pour la philosophie de l' | ||
+ | * Augerville-Ia-Rivière, | ||
+ | * Il n'y a peut-être dans le texte de Voltaire qu'une faute de typographie. Mais on ne peut invoquer cette excuse pour Ragon et encore moins pour Anquetil, car le premier est précis. Le prince était à [[: | ||
+ | * Il est facile de contredire ces deux auteurs. Le prince de Condé, parti d' | ||
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+ | * De plus, si les auteurs sont en contradiction pour le séjour de Condé, ils ne le sont pas moins pour le message. |**113**| | ||
+ | * Ainsi, d' | ||
+ | * Anquetil au contraire semble douter des bonnes intentions de la reine; elle lui envoie non pas des propositions de paix, mais un corps de cavalerie pour s' | ||
+ | * Suivant Guy Joly, c'est le maréchal de Grammont qui envoie le courrier pour lui-faire espérer qu'il y a encore lieu de s' | ||
+ | * D' | ||
+ | * Le cardinal de Retz, qui nous paraît le plus digne de foi, nous fait voir que la reine fut complètement étrangère à ce message et que ce fut le duc d' | ||
+ | * Pierre Coste nous montre, au contraire, le duc d' | ||
+ | * Nous aurions pu citer encore au tribunal de la vérité bien d' | ||
+ | * Un des historiens les plus remarquables de notre époque, Henri Martin, a tranché facilement la difficulté, | ||
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+ | * "Vous le voulez? s' | ||
+ | * Nous ne suivrons pas Condé dans ces trop malheureuses guerres du Midi qui, déplacées un moment de notre terrain, n'y revinrent malheureusement que trop tôt. | ||
+ | * La fille aînée de Gaston, mademoiselle de Montpensier, | ||
+ | * "Je partis (dit-elle) le 2 mai 1652 d' | ||
+ | * " | ||
+ | * En des temps meilleurs, les gens d' | ||
+ | * "La misère du peuple était épouvantable, | ||
+ | * Si tel était l' | ||
+ | * La guerre de la Fronde était une guerre d' | ||
+ | * Nous ne reproduisons pas ici cet aveu ni celui que Louis de Reviers, seigneur de Mauny et des Murs d' | ||
+ | * Ainsi donc Conti, Mazarin, Paul de Gondy, tels sont les derniers abbés de Saint-Denis. Comme on le verra, tous les abbés qui s' | ||
+ | * La participation de ces abbés aux affaires politiques et aux troubles de ces temps ayant plusieurs fois compromis les intérêts matériels de l' | ||
+ | * On sait qu'il arrive assez ordinairement dans les liquidations de société que le plus adroit ou le plus clairvoyant des associés jette, dans le lot de ses co-partageants, | ||
+ | * Nous ne savons comment cela se fit, mais [[: | ||
+ | * Il y avait dans ce sens des aveux de servage, de vasselage et de bourgeoisie. Les aveux de vasselage portaient le nom spécial de foi et hommage. | ||
+ | * Dans toutes les mutations de fiefs, après la prestation de la foi et de l' | ||
+ | * De l'aveu dont nous venons de parler, il résulte que Marc de la Rue rend à monseigneur de Reilhac foi et hommage pour la seigneurie des Morets et pour les dîmes et champarts dé1 la terre et seigneurie des Murs d' | ||
+ | * Quelque temps après cet aveu, en 1595, le 9 de septembre, nous voyons une damoiselle Renée de la Rue, veuve de Gabriel de Reviers, escuyer, donner devant Charles Bertrand, notaire royal à Toury, sa procuration pour porter, à M. l' | ||
+ | * On peut voir déjà combien ces aveux avaient souvent peu de valeur. | ||
+ | * Comment expliquer que damoiselle de la Rue fasse acte de foi et hommage à l' | ||
+ | * On pressent déjà, dans cette possession mal définie, dans ces titres douteux de seigneurs d' | ||
+ | * Avant d' | ||
+ | * La maison de Reviers, ancienne et illustre famille de Normandie, tire son nom de la paroisse et seigneurie de Reviers (en latin // | ||
+ | * L' | ||
+ | * Ses comtes de Devou, descendants de Beaudoin, possédèrent aussi de grands biens et la seigneurie de Reviers en Normandie où ils firent des fondations importantes, | ||
+ | * Dépouillé de ses biens en Normandie, pour avoir réfusé d'y reconnaître la domination des Anglais, Jean de Reviers vint servir sous la bannière du comte de Champagne. Il fut qualifié seigneur de Souzy au bailliage d' | ||
+ | * Ses arrières petits-fils, | ||
+ | * Abdénago de Reviers posséda Mauny et continua à en porter le nom. Il posséda en outre et habita le fief de Chandre, paroisse de Sours, au pays chartrain. | ||
+ | * Son fils, Henri de Reviers de Mauny, fut seigneur de Chandre et d' | ||
+ | * Un autre descendant, Gabriel de Reviers, se maria avec damoiselle Renée de la Rue, héritière de Marc de la Rue, baron de Tour en Champagne et seigneur des Murs d' | ||
+ | * Son fils ou son neveu, Louis de Reviers, fut aussi qualifié du titre de seigneur des Murs d' | ||
+ | * Ce n' | ||
+ | * Non content du //Belsia triste solum//, Rabelais prétend que les gentilshommes, | ||
+ | * /a Beauce avait jadis des monts en abondance, | ||
+ | * Comme le reste de la France. | ||
+ | * De quoi la ville d' | ||
+ | * Pleine de gens heureux, délicats, fainéants, | ||
+ | * Qui voulaient marcher à leur aise, | ||
+ | * Se plaignit et fit la mauvaise, | ||
+ | * Et messieurs les Orléanois | ||
+ | * Dirent au sort, tout d'une voix, | ||
+ | * Une fois, deux fois et trois fois, | ||
+ | * Qu'il eut à leur ôter la peine | ||
+ | * De monter, de descendre et remonter encor: | ||
+ | * "Quoi! toujours mont et jamais plaine! | ||
+ | * Faites-nous avoir triple haleine, | ||
+ | * Jambes de fer, naturel fort, | ||
+ | * Ou nous donnez une campagne | ||
+ | * Qui n'ait plus ni mont ni montagne." | ||
+ | * — Oh! oh! leur repartit le sort, | ||
+ | * Vous faites les mutins, et, dans toutes les Gaules, | ||
+ | * Je ne vois que vous seuls qui des monts vous plaigniez! | ||
+ | * Puisqu' | ||
+ | * Vous les aurez sur vos épaules." | ||
+ | * Lors la Beauce de s' | ||
+ | * De s' | ||
+ | * Un terroir uni comme glace, | ||
+ | * Et bossus de naître en place, | ||
+ | * Et monts de déloger des champs. |**124**| | ||
+ | * Tout ne put tenir sur les gens: | ||
+ | * Si bien que la troupe céleste, | ||
+ | * Ne sachant que faire du reste, | ||
+ | * S'en allait les placer dans le terroir voisin, | ||
+ | * Lorsque Jupiter dit: " | ||
+ | * Et le Blaisois, car ce domaine | ||
+ | * Doit être un jour à mon cousin: | ||
+ | * Mettons-les dans le Limousin. | ||
- | pays étranger. Il fallut dès -lors songer à combler le vide produit dans le budget. Altération de monnaies, création d'offices civils et militaires inutiles, de greffiers conservateurs | + | * Le vieux Raoul Boutherays, beauceron pur sang, célèbre, il est vrai, son pays en vers latins; mais s'il fait un bel éloge |
+ | * Les lièvres de Beauce, dit-il, | ||
+ | * ..........// | ||
+ | * Praecipuè antistant et poplitè et alitè planta, | ||
+ | * l' | ||
+ | * C'est là ce qui fait que leurs rables | ||
+ | * Se montrent si peu sur nos tables. | ||
+ | * La vitesse | ||
+ | * Fait un grand tort à nos civets. | ||
- | Cette situation devenait alarmante. Enfin, le duc de Bourgogne cédant | + | * Mais [[: |
+ | * Voici justement venir Passerat; il en sort et n'a pas l'air très-content. Mais peut-être est-ce la monotonie | ||
+ | * //Qui, de ses propres mains, a étranglé son père,// | ||
+ | * //Qui a meurtri sa mère et a tué sa sœur,// | ||
+ | * //Qui, comme les Titans, aux astres a fait peur,// |**125**| | ||
+ | * //Et qui a fait manger ses neveux à son frère;// | ||
+ | * //Qui, son plus grand ami, au temps de sa misère,// | ||
+ | * //A vendu pour argent ou livré par faveur,// | ||
+ | * //Qui, cruel, a fiché sa dague dans le cœur// | ||
+ | * //De son hoste ancien, sans ouïr sa prière,// | ||
+ | * //Qui a rompu l' | ||
+ | * //Qui a trahi sa foi, son pays et son roi// | ||
+ | * //Et allumé les feux d'une guerre civile!...// | ||
+ | * //Quiconque est celui-là, s'il veut que ses péchés// | ||
+ | * //Ne lui soient à la fin devant Dieu reprochés:// | ||
+ | * // | ||
- | L' | + | * Peste! comme il y va. Ainsi, selon lui, de son temps, il fallait avoir assassiné père et mère pour manger à [[: |
+ | * Mais, laissons les auberges, et parlons des relais, des chevaux qui piaffent, des postillons qui jurent, et de ces cavaliers au chapeau à larges bords, surmonté d'un panache, aux bottes en entonnoir, aux éperons dorés. Parlons aussi de nombreux courriers qui les précèdent, | ||
+ | * Plus tard, nous parlerons des chaises de poste, des berlines, des diligences; mais, pour le moment, on ne voyage qu'à cheval. Ah! quelle histoire que celle d'un village! S'il pouvait redire tous les drames et toutes les comédies qu'il a vu courir la poste! Parlons des relais, vous dis-je, là est la gloire d' | ||
+ | * Au beau milieu d' | ||
+ | * Monsieur notre chancelier, | ||
+ | * En me parlant d'un soulier, | ||
+ | * Me fit devenir débile, | ||
+ | * Me souvenant de celui | ||
+ | * Qui m'a causé tant d' | ||
+ | * Eh bien! que dira-t-on? C'est léger comme une bulle de savon; mais, qu'on y prenne garde, les questions les plus diverses vont en sortir, pressées, rapides et bruyantes comme les fusées d'une pièce d' | ||
+ | * Il faudrait avoir pénétré bien avant dans les secrets féminins de l' | ||
+ | * Mon pauvre cœur prisonnier | ||
+ | * Va de soulier en soulier. | ||
+ | * Mais la difficulté n'est pas toute dans le soulier, et la personne de M. le chancelier en garde sa bonne part. Au premier abord, on croirait qu'il s'agit ici du chancelier, garde-dessceaux, | ||
+ | * Il est bon de remarquer aussi qu'il n' | ||
+ | * Laissons-le donc poursuivre tranquillement son voyage, et |**128**| qu'on nous permette de présenter M. le baron de Fœneste. M. le baron, sandis! est un cadet de Gascogne, assez bon diable au fond, mais qui s'est fourré dans la tête qu'en tout, l' | ||
+ | * "Come à chien maigre bont les mousches, nous troubasmes les poustes tellement rompues par monsur de la Barenne (la Varenne était contrôleur général des postes sous Henri IV) par monsur de la Barenne, qui courait lui-même en personne, que le comte fut contraint de me laisser à Angerbille avec quauque argent pour l' | ||
+ | * Malgré les boutades des poètes, [[: | ||
+ | * Il est peu de villages, comme on le voit, qui aient été plus divisés qu' | ||
+ | * Le calme était donc rétabli, et les seigneurs, hauts justiciers, avaient dans leurs châteaux le libre exercice de leur religion; ils pouvaient admettre trente personnes à leur prêche. Mais bientôt leurs synodes furent de véritables assemblées politiques: ils formèrent un état dans l' | ||
+ | * Du reste, l' | ||
+ | * " | ||
+ | * Il était temps de se convertir, car, quelques années après, l' | ||
+ | * Il résulta de mesures barbares et inhabiles, qu' | ||
+ | * Cette situation devenait alarmante. Enfin, le duc de Bourgogne cédant aux instigations de Fénélon, homme vraiment évangélique, | ||
+ | * L' | ||
=====CHAPITRE X.===== | =====CHAPITRE X.===== |