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hn.e.menault.1859 [2023/10/16 22:18] bg [CHAPITRE IX.] |
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* Plus près d' | * Plus près d' | ||
* La tradition rapporte aussi que dans la petite vallée de Bassonville existait autrefois une source qui depuis a disparu. | * La tradition rapporte aussi que dans la petite vallée de Bassonville existait autrefois une source qui depuis a disparu. | ||
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* De plus, les archives d' | * De plus, les archives d' | ||
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* "À cette cause, l'an 1509, que furent réduites, accordées et attestées les dites coutumes d' | * "À cette cause, l'an 1509, que furent réduites, accordées et attestées les dites coutumes d' | ||
* Mais tout cela ne faisait pas le compte du procureur du roi d' | * Mais tout cela ne faisait pas le compte du procureur du roi d' | ||
- | * "Et par le substitut du procureur général du roy au dit [[: | + | * "Et par le substitut du procureur général du roy au dit [[: |
- | * "Ont même été les lettres patentes du roy ((Nous avons vainement cherché ces lettres.)), par iceux habitans d' | + | * "Ont même été les lettres patentes du roy ((Nous avons vainement cherché ces lettres.)), par iceux habitans d' |
* En présence de ces prétentions rivales et de ces dires opposés, les commissaires embarrassés renvoient la cause au parlement. Quel fut l' | * En présence de ces prétentions rivales et de ces dires opposés, les commissaires embarrassés renvoient la cause au parlement. Quel fut l' | ||
* En résumé, qui avait tort, qui avait raison? Si l' | * En résumé, qui avait tort, qui avait raison? Si l' | ||
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* Nous avons longtemps cherché cette maison de campagne annoncée par Anquetil; nous avons interrogé tous les souvenirs historiques du pays; et ne trouvant aucune trace de ce passage, nous nous sommes adressé aux historiens du temps, et il nous a été facile de voir que nos trois auteurs avaient tous commis une erreur. | * Nous avons longtemps cherché cette maison de campagne annoncée par Anquetil; nous avons interrogé tous les souvenirs historiques du pays; et ne trouvant aucune trace de ce passage, nous nous sommes adressé aux historiens du temps, et il nous a été facile de voir que nos trois auteurs avaient tous commis une erreur. | ||
* En effet, voici ce que nous lisons dans les mémoires de Guy Joly: "Cette déclaration d' | * En effet, voici ce que nous lisons dans les mémoires de Guy Joly: "Cette déclaration d' | ||
- | * Madame de Motteville raconte ainsi le fait: " | + | * Madame de Motteville raconte ainsi le fait: " |
+ | * Le cardinal de Retz, historien de l' | ||
+ | * " | ||
+ | * "Il crut que, par cette raison, il pouvait fort bien demeurer avec lui à tout événement, | ||
+ | * Enfin, voici ce que nous lisons dans la //Vie du prince de Condé//, par P..., ouvrage de Pierre Coste, protestant, imprimé en Hollande, et qui parut pour la première fois en 1693: "Le prince de Condé s'en alla de Brie à Chantilly, où il apprit qu'on prenait déjà des mesures contre lui. C'est pourquoi, voyant qu'il n'y pouvait rester sans courir un danger manifeste, il fit savoir au duc d' | ||
+ | * "On fut surpris de part et d' | ||
+ | * "Mais un accident imprévu rompit toutes les mesures du duc d' | ||
+ | * On nous pardonnera ces longueurs à propos du passage de Condé. Mais nous avons cru, pour la philosophie de l' | ||
+ | * Augerville-Ia-Rivière, | ||
+ | * Il n'y a peut-être dans le texte de Voltaire qu'une faute de typographie. Mais on ne peut invoquer cette excuse pour Ragon et encore moins pour Anquetil, car le premier est précis. Le prince était à [[: | ||
+ | * Il est facile de contredire ces deux auteurs. Le prince de Condé, parti d' | ||
+ | * Mais il avait beaucoup plus d' | ||
+ | * De plus, si les auteurs sont en contradiction pour le séjour de Condé, ils ne le sont pas moins pour le message. |**113**| | ||
+ | * Ainsi, d' | ||
+ | * Anquetil au contraire semble douter des bonnes intentions de la reine; elle lui envoie non pas des propositions de paix, mais un corps de cavalerie pour s' | ||
+ | * Suivant Guy Joly, c'est le maréchal de Grammont qui envoie le courrier pour lui-faire espérer qu'il y a encore lieu de s' | ||
+ | * D' | ||
+ | * Le cardinal de Retz, qui nous paraît le plus digne de foi, nous fait voir que la reine fut complètement étrangère à ce message et que ce fut le duc d' | ||
+ | * Pierre Coste nous montre, au contraire, le duc d' | ||
+ | * Nous aurions pu citer encore au tribunal de la vérité bien d' | ||
+ | * Un des historiens les plus remarquables de notre époque, Henri Martin, a tranché facilement la difficulté, | ||
+ | * " | ||
+ | * "Vous le voulez? s' | ||
+ | * Nous ne suivrons pas Condé dans ces trop malheureuses guerres du Midi qui, déplacées un moment de notre terrain, n'y revinrent malheureusement que trop tôt. | ||
+ | * La fille aînée de Gaston, mademoiselle de Montpensier, | ||
+ | * "Je partis (dit-elle) le 2 mai 1652 d' | ||
+ | * " | ||
+ | * En des temps meilleurs, les gens d' | ||
+ | * "La misère du peuple était épouvantable, | ||
+ | * Si tel était l' | ||
+ | * La guerre de la Fronde était une guerre d' | ||
+ | * Nous ne reproduisons pas ici cet aveu ni celui que Louis de Reviers, seigneur de Mauny et des Murs d' | ||
+ | * Ainsi donc Conti, Mazarin, Paul de Gondy, tels sont les derniers abbés de Saint-Denis. Comme on le verra, tous les abbés qui s' | ||
+ | * La participation de ces abbés aux affaires politiques et aux troubles de ces temps ayant plusieurs fois compromis les intérêts matériels de l' | ||
+ | * On sait qu'il arrive assez ordinairement dans les liquidations de société que le plus adroit ou le plus clairvoyant des associés jette, dans le lot de ses co-partageants, | ||
+ | * Nous ne savons comment cela se fit, mais [[: | ||
+ | * Il y avait dans ce sens des aveux de servage, de vasselage et de bourgeoisie. Les aveux de vasselage portaient le nom spécial de foi et hommage. | ||
+ | * Dans toutes les mutations de fiefs, après la prestation de la foi et de l' | ||
+ | * De l'aveu dont nous venons de parler, il résulte que Marc de la Rue rend à monseigneur de Reilhac foi et hommage pour la seigneurie des Morets et pour les dîmes et champarts dé1 la terre et seigneurie des Murs d' | ||
+ | * Quelque temps après cet aveu, en 1595, le 9 de septembre, nous voyons une damoiselle Renée de la Rue, veuve de Gabriel de Reviers, escuyer, donner devant Charles Bertrand, notaire royal à Toury, sa procuration pour porter, à M. l' | ||
+ | * On peut voir déjà combien ces aveux avaient souvent peu de valeur. | ||
+ | * Comment expliquer que damoiselle de la Rue fasse acte de foi et hommage à l' | ||
+ | * On pressent déjà, dans cette possession mal définie, dans ces titres douteux de seigneurs d' | ||
+ | * Avant d' | ||
+ | * La maison de Reviers, ancienne et illustre famille de Normandie, tire son nom de la paroisse et seigneurie de Reviers (en latin // | ||
+ | * L' | ||
+ | * Ses comtes de Devou, descendants de Beaudoin, possédèrent aussi de grands biens et la seigneurie de Reviers en Normandie où ils firent des fondations importantes, | ||
+ | * Dépouillé de ses biens en Normandie, pour avoir réfusé d'y reconnaître la domination des Anglais, Jean de Reviers vint servir sous la bannière du comte de Champagne. Il fut qualifié seigneur de Souzy au bailliage d' | ||
+ | * Ses arrières petits-fils, | ||
+ | * Abdénago de Reviers posséda Mauny et continua à en porter le nom. Il posséda en outre et habita le fief de Chandre, paroisse de Sours, au pays chartrain. | ||
+ | * Son fils, Henri de Reviers de Mauny, fut seigneur de Chandre et d' | ||
+ | * Un autre descendant, Gabriel de Reviers, se maria avec damoiselle Renée de la Rue, héritière de Marc de la Rue, baron de Tour en Champagne et seigneur des Murs d' | ||
+ | * Son fils ou son neveu, Louis de Reviers, fut aussi qualifié du titre de seigneur des Murs d' | ||
+ | * Ce n' | ||
+ | * Non content du //Belsia triste solum//, Rabelais prétend que les gentilshommes, | ||
+ | * /a Beauce avait jadis des monts en abondance, | ||
+ | * Comme le reste de la France. | ||
+ | * De quoi la ville d' | ||
+ | * Pleine de gens heureux, délicats, fainéants, | ||
+ | * Qui voulaient marcher à leur aise, | ||
+ | * Se plaignit et fit la mauvaise, | ||
+ | * Et messieurs les Orléanois | ||
+ | * Dirent au sort, tout d'une voix, | ||
+ | * Une fois, deux fois et trois fois, | ||
+ | * Qu'il eut à leur ôter la peine | ||
+ | * De monter, de descendre et remonter encor: | ||
+ | * "Quoi! toujours mont et jamais plaine! | ||
+ | * Faites-nous avoir triple haleine, | ||
+ | * Jambes de fer, naturel fort, | ||
+ | * Ou nous donnez une campagne | ||
+ | * Qui n'ait plus ni mont ni montagne." | ||
+ | * — Oh! oh! leur repartit le sort, | ||
+ | * Vous faites les mutins, et, dans toutes les Gaules, | ||
+ | * Je ne vois que vous seuls qui des monts vous plaigniez! | ||
+ | * Puisqu' | ||
+ | * Vous les aurez sur vos épaules." | ||
+ | * Lors la Beauce de s' | ||
+ | * De s' | ||
+ | * Un terroir uni comme glace, | ||
+ | * Et bossus de naître en place, | ||
+ | * Et monts de déloger des champs. |**124**| | ||
+ | * Tout ne put tenir sur les gens: | ||
+ | * Si bien que la troupe céleste, | ||
+ | * Ne sachant que faire du reste, | ||
+ | * S'en allait les placer dans le terroir voisin, | ||
+ | * Lorsque Jupiter dit: " | ||
+ | * Et le Blaisois, car ce domaine | ||
+ | * Doit être un jour à mon cousin: | ||
+ | * Mettons-les dans le Limousin. | ||
- | Le cardinal de Retz, historien de l' | + | * Le vieux Raoul Boutherays, beauceron pur sang, célèbre, il est vrai, son pays en vers latins; mais s'il fait un bel éloge des lièvres de la Beauce, c' |
+ | * Les lièvres | ||
+ | * ..........// | ||
+ | * Praecipuè antistant | ||
+ | * l'emportent sur tous les autres par la rapidité | ||
+ | * C'est là ce qui fait que leurs rables | ||
+ | * Se montrent si peu sur nos tables. | ||
+ | * La vitesse de leurs jarrets | ||
+ | * Fait un grand tort à nos civets. | ||
- | « Monsieur qui, dans le fond, était ravi de lui voir prendre | + | * Mais [[: |
+ | * Voici justement venir Passerat; il en sort et n'a pas l'air très-content. Mais peut-être est-ce la monotonie du paysage qui lui déplaît? Voyons, que rumine-t-il entre ses dents? Écoutons ! | ||
+ | * //Qui, de ses propres mains, a étranglé son père,// | ||
+ | * //Qui a meurtri sa mère et a tué sa sœur,// | ||
+ | * //Qui, comme les Titans, aux astres a fait peur,// |**125**| | ||
+ | * //Et qui a fait manger ses neveux à son frère;// | ||
+ | * //Qui, son plus grand ami, au temps de sa misère,// | ||
+ | * //A vendu pour argent ou livré | ||
+ | * //Qui, cruel, a fiché sa dague dans le cœur// | ||
+ | * //De son hoste ancien, sans ouïr sa prière,// | ||
+ | * //Qui a rompu l' | ||
+ | * //Qui a trahi sa foi, son pays et son roi// | ||
+ | * //Et allumé les feux d'une guerre civile!...// | ||
+ | * //Quiconque est celui-là, s'il veut que ses péchés// | ||
+ | * //Ne lui soient à la fin devant Dieu reprochés:// | ||
+ | * // | ||
- | « Il crut que, par cette raison, il pouvait fort bien demeurer avec lui à tout événement, | + | |
- | + | | |
- | tenir des deux côtés l' | + | |
- | + | | |
- | Enfin, voici ce que nous lisons dans la Vie du prince de Condé, par P***, ouvrage de Pierre Coste, protestant, imprimé en Hollande, et qui parut pour la première fois en <693 : « Le prince de Condé s'en alla de Brie à Chantilly, où il apprit qu'on prenait déjà des mesures contre lui. C'est pourquoi, voyant qu'il n'y pouvait rester sans courir un danger manifeste, il fit savoir au duc d' | + | * Monsieur notre chancelier, |
- | + | * En me parlant d'un soulier, | |
- | « On fut surpris de part et d' | + | * Me fit devenir débile, |
- | + | * Me souvenant de celui | |
- | quoiqu' | + | * Qui m'a causé tant d' |
- | + | | |
- | chez le président Pérault, pour y attendre ce que le duc d' | + | |
- | + | | |
- | « Mais un accident imprévu rompit toutes les mesures du duc d' | + | * Va de soulier en soulier. |
- | + | | |
- | On nous pardonnera ces longueurs à propos du passage de Condé. Mais nous avons cru, pour la philosophie de l' | + | |
- | + | | |
- | Augerville-Ia-Rivière, | + | * " |
- | + | | |
- | Il n'y a peut-être dans le texte de Voltaire qu'une faute de typographie. Mais on ne peut invoquer cette excuse pour Ragon et encore moins pour Anquetil, car le premier est précis. Le prince était à [[: | + | |
- | + | | |
- | Il est facile de contredire ces deux auteurs. Le prince de Condé, parti d' | + | |
- | + | * "Aujourd' | |
- | Mais il avait beaucoup plus d' | + | |
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- | De plus, si les auteurs sont en contradiction pour le séjour de Condé, ils ne le sont pas moins pour le message. | + | |
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- | Anquetil au contraire semble douter des bonnes intentions de la reine ; elle lui envoie non pas des propositions de paix, mais un corps de cavalerie pour s' | + | |
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- | Suivant Guy Joly, c'est le maréchal de Grammont qui envoie le courrier pour lui-faire espérer qu'il y a encore lieu de s' | + | |
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- | D' | + | |
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- | Le cardinal de Retz, qui nous paraît le plus digne de foi, nous fait voir que la reine fut complètement étrangère à ce message et que ce fut le duc d' | + | |
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- | Pierre Coste nous montre, au contraire, le duc d' | + | |
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- | Nous. aurions pu citer encore au tribunal de la vérité bien d' | + | |
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- | Un des historiens les plus remarquables de notre époque, Henri Martin, a tranché facilement la difficulté, | + | |
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- | « L' | + | |
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- | « Vous le voulez? s' | + | |
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- | Nous ne suivrons pas Condé dans ces trop malheureuses guerres du Midi qui, déplacées un moment de notre terrain, n'y revinrent malheureusement que trop tôt. | + | |
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- | La fille aînée de Gaston, mademoiselle de Montpensier, | + | |
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- | « Je partis (dit-elle) le 2 mai 1652 d' | + | |
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- | (1) Mém. de Mme de Motteville. | + | |
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- | (2) H. Martin. | + | |
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- | « l' | + | |
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- | « Chavagnac, maréchal de camp, qui commandait mon « escorte, leur dit : « Il est juste que l'on vous reçoive, étant « ce que vous êtes. » En même temps il fit faire halte à un « escadron d' | + | |
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- | L' | + | |
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- | Les sièges, les combats, les retraites répandaient la désolation dans les campagnes : tout était ravagé par des guerriers qui ne songeaient qu'au succès du parti qu'ils avaient embrassé et ne voyaient qu' | + | |
- | + | ||
- | (1) Mémoires de la duchesse de Montpensier, | + | |
- | + | ||
- | denrées amenés dans Paris pour la consommation de ceux qui s'y réfugiaient. (1) Le Parlement s' | + | |
- | + | ||
- | Sans doute, cela n' | + | |
- | + | ||
- | Si tel était l' | + | |
- | + | ||
- | Son marché n' | + | |
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- | (1) Dulaure, Histoire de Paris, 382. | + | |
- | + | ||
- | (2) Registre du Parlement 30 avril, 7 mai, 7 juin, Il octobre 1652.Mém. de Retz, II, 130-164, etc. — E. Bonnemère, II, 54, 55, 56. | + | |
- | + | ||
- | Elle ne pouvait guère recourir à l' | + | |
- | + | ||
- | Aussi notre village, situé sur la route d' | + | |
- | + | ||
- | La guerre de la Fronde était une guerre d' | + | |
- | + | ||
- | Ainsi nous trouvons dans l' | + | |
- | + | ||
- | (1) Chavagnac, Mémoires, 159. | + | |
- | + | ||
- | (2) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | neviève rendait au prince de Conti foy, hommage, quart, denier, cens, marc d' | + | |
- | + | ||
- | Ainsi donc Conti, Mazarin, Paul de Gondy, tels sont les derniers abbés de Saint-Denis. Comme on le verra, tous les abbés qui s' | + | |
- | + | ||
- | La participation de ces abbés aux affaires politiques et aux troubles de ces temps ayant plusieurs fois compromis les intérêts matériels de l' | + | |
- | + | ||
- | (1) On appelait encore le cheval de service, roncin de service. Quand le seigneur réclamait le roncin, il devait être amené dans les soixante jours, avec frein et selle, ferré des quatre pieds. Si le seigneur le refusait comme trop faible, le vassal pouvait lui dire : « Sire faites-le essayer, comme vous le devez. » Le seigneur faisait monter le roncin par le plus fort de ses écuyers, portant en croupe une armure ou haubert et une batte de fer, et l' | + | |
- | + | ||
- | (2) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | (3) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | (4) Inv. de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | séparation de la manse abbatiale et de la manse conventuelle. | + | |
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- | « Comme l' | + | |
- | + | ||
- | On sait qu'il arrive assez ordinairement dans les liquidations de société que le plus adroit ou le plus clairvoyant des associés jette, dans le lot de ses co-partageants, | + | |
- | + | ||
- | Nous ne savons comment cela se fit, mais [[: | + | |
- | + | ||
- | Il y avait dans ce sens des aveux de servage, de vasselage et de bourgeoisie. Les aveux de. vasselage portaient. Je nom spécial de foi et hommage. | + | |
- | + | ||
- | Dans toutes les mutations de fiefs, après la prestation de la foi et de l' | + | |
- | + | ||
- | (1) Voir les Pièces justificatives. | + | |
- | + | ||
- | choses diverses dont un fief était composé. Mais, comme dans le principe elle était faite sommairement, | + | |
- | + | ||
- | De l'aveu dont nous venons de parler, il résulte que Marc de la Rue rend à monseigneur de Reilhac foi et hommage pour la seigneurie des Morets et pour les dîmes et champarts dé1 la terre et seigneurie des Murs d' | + | |
- | + | ||
- | Quelque temps après cet aveu, en 1595, le 9 de septembre, nous voyons une damoiselle Renée de la Rue, veuve de Gabriel de Reviers, escuyer, donner devant Charles Bertrand, notaire royal à Toury, sa procuration pour porter, à M. l' | + | |
- | + | ||
- | (1) Inventaire de Saint-Denis, | + | |
- | + | ||
- | On peut voir déjà combien ces aveux avaient souvent peu de valeur. | + | |
- | + | ||
- | Comment expliquer que damoiselle de la Rue fasse acte de foi et hommage à l' | + | |
- | + | ||
- | On pressent déjà, dans cette possession mal définie, dans ces titres douteux de seigneurs d' | + | |
- | + | ||
- | Avant d' | + | |
- | + | ||
- | La maison de Reviers, ancienne et illustre famille de Normandie, tire son nom de la paroisse et seigneurie de Reviers (en latin redeverum, redeveriacum), | + | |
- | + | ||
- | L' | + | |
- | + | ||
- | Ses comtes de Devou, descendants de Beaudoin, possédèrent aussi de grands biens et la seigneurie de Reviers en Normandie où ils firent des fondations importantes, | + | |
- | + | ||
- | (1) Expilly, tom. II. | + | |
- | + | ||
- | (2) Dumoulin, Histoire de Normandie, liv. vin, p. 273, liv. ix, p. 294. | + | |
- | + | ||
- | — Guizot, tom. IV, pag. 76. — Mathieu Paris, tom. I, pag. 310. — Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie 1824-1825. | + | |
- | + | ||
- | la famille de Vernon et plusieurs branches du nom de Reviers, qui se perpétuèrent en Normandie jusqu' | + | |
- | + | ||
- | Dépouillé de ses biens en Normandie, pour avoir réfusé d'y reconnaître la domination des Anglais, Jean de Reviers vint servir sous la bannière du comte de Champagne. Il fut qualifié seigneur de Souzy au bailliage d' | + | |
- | + | ||
- | Ses arrières petits-fils, | + | |
- | + | ||
- | Abdénago de Reviers posséda Mauny et continua à en porter le nom. Il posséda en outre et habita le fief de Chandre, paroisse de Sours, au pays chartrain. | + | |
- | + | ||
- | Son fils, Henri de Reviers de Mauny, fut seigneur de Chandre et d' | + | |
- | + | ||
- | Un autre descendant, Gabriel de Reviers, se maria avec damoiselle Renée de la Rue, héritière de Marc de la Rue, baron de Tour en Champagne et seigneur des Murs d' | + | |
- | + | ||
- | (1) Loroque, 49 et 83. | + | |
- | + | ||
- | ville. Voilà comment la famille des Reviers devint seigneur * d' | + | |
- | + | ||
- | Son fils ou son neveu, Louis de Reviers, fut aussi qualifié du titre de seigneur des Murs d' | + | |
- | + | ||
- | Ce n' | + | |
- | + | ||
- | Non content du Belsia triste solum, Rabelais prétend que les gentilshommes, | + | |
- | + | ||
- | De quoi la ville d' | + | |
- | + | ||
- | Faites-nous avoir triple haleine, Jambes de fer, naturel fort, Ou nous donnez une campagne Qui n'ait plus ni mont ni montagne. ) | + | |
- | + | ||
- | — Oh ! oh ! leur repartit le sort, Vous faites les mutins, et, dans toutes les Gaules, Je ne vois que vous seuls qui des monts vous plaigniez! | + | |
- | + | ||
- | Puisqu' | + | |
- | + | ||
- | Lors la Beauce de s' | + | |
- | + | ||
- | Et bossus de naître en place, Et monts de déloger des champs. | + | |
- | + | ||
- | Tout ne put tenir sur les gens : Si bien que la troupe céleste, Ne sachant que faire du reste, S'en allait les placer dans le terroir voisin, Lorsque Jupiter dit : « Epargnons la Touraine Et le Blaisois, car ce domaine Doit être un jour à mon cousin : Mettons-les dans le Limousin. | + | |
- | + | ||
- | Le vieux Raoul Boutherays, beauceron pur sang , célèbre, il est vrai, son pays en vers latins ; mais s'il fait un bel éloge des lièvres de la Beauce, c'est en homme qui les vit plus souvent courir en rase campagne que fumer à la broche. Ce qu'il vente en eux, ce n'est pas la saveur de leur chair, comme on pourrait le croire : c'est la vélocité de leurs jarrets. | + | |
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- | Les lièvres de Beauce, dit-il, | + | |
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- | Quos Belsia gignit Prcecipue antistant et poplite et alitè plunta, | + | |
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- | l' | + | |
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- | C'est là ce qui fait que leurs rables Se montrent si peu sur nos tables. | + | |
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- | La vitesse de leurs jarrets Fait un grand tort à nos civets. | + | |
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- | Mais [[: | + | |
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- | Voici justement venir.Passerat ; il en sort et n'a pas l'air très-content. Mais peut-être est-ce la monotonie du paysage qui lui déplaît ? Voyons, que rumine-t-il entre ses dents ? | + | |
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- | Écoutons ! | + | |
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- | « Qui, de ses propres mains, a étranglé son père, Qui a meurtri sa mère et a tué sa sœur, Qui, comme les Titans, aux astres a fait peur, | + | |
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- | Et qui a fait manger ses neveux à son frère ; Qui, son plus grand ami, au temps de sa misère, A vendu pour argent ou livré par faveur, Qui, cruel, a fichélga dague dans le cœur De son hoste ancien, sans ouïr sa prière, Qui a rompu l' | + | |
- | + | ||
- | Quiconque est celui-là, s'il veut que ses péchés Ne lui soient à la fin devant Dieu reprochés : Qu'il disne à Arthenay et soupe à [[: | + | |
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- | Peste ! comme il y va. Ainsi, selon lui, de son temps, | + | |
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- | Mais, ô progrès ! ô doctrine de la perfectibilité humaine et culinaire ! viens à notre aide et venge-nous tout à la fois de l' | + | |
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- | tout à une époque de trouble et d' | + | |
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- | Mais, laissons les auberges, et parlons des relais, des chevaux qui piaffent, des postillons qui jurent, et de ces cavaliers au chapeau à larges bords, surmonté d'un panache, aux bottes en entonnoir, aux éperons dorés. Parlons aussi de nombreux courriers qui les précèdent, | + | |
- | + | ||
- | Plus tard, nous parlerons des chaises de poste, des berlines, des diligences ; mais, pour le moment, on ne voyage qu'à cheval. Ah! quelle histoire que celle d'un village | + | |
- | + | ||
- | Au beau milieu d' | + | |
- | + | ||
- | Eh bien ! que dira-t-on? C'est léger comme une bulle de savon ; mais, qu'on y prenne garde, les questions les plus diverses vont en sortir, pressées, rapides et bruyantes comme les l' | + | |
- | + | ||
- | Il faudrait avoir pénétré bien avant dans les secrets féminins de l' | + | |
- | + | ||
- | chancelier parlait alors, et de quel autre soulier le seul souvenir faisait pâmer Voiture | + | |
- | + | ||
- | Mon pauvre cœur prisonnier Va de soulier en soulier. | + | |
- | + | ||
- | Mais la difficulté n'est pas toute dans le soulier, et la personne de M. le chancelier en garde sa bonne part. Au premier abord, on croirait qu'il s'agit ici du chancelier, garde-dessceaux, | + | |
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- | Et de quel autre personnage, cependant, pourrait-il être question? Pierre Séguier n' | + | |
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- | Il est bon de remarquer aussi qu'il n' | + | |
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- | Laissons-le donc poursuivre tranquillement son voyage, et | + | |
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- | qu'on nous permette de présenter M. le baron de Fœneste. M. le baron, sandis ! est un cadet de Gascogne, assez bon diable au fond, mais qui s'est fourré dans la tête qu'en tout, l' | + | |
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- | Je le laisse parler : « Corne à chien maigre bont les mousches, nous troubasmes les poustes tellement rompues par monsur de la Barenne (la Varenne était contrôleur général des postes sous Henri IV) par monsur de la Barenne, qui courait lui-même en personne, que le comte fut contraint de me laisser à Angerbille avec quauque argent pour l' | + | |
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- | Malgré les boutades des poètes, [[: | + | |
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- | tomber sous ma plume Toury, Angerville, Mérinville, | + | |
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- | Il est peu de villages, comme on le voit, qui aient été plus divisés qu' | + | |
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- | Le calme était donc rétabli, et les seigneurs, hauts justiciers, avaient dans leurs-châteaux le libre exercice de leur religion ; ils pouvaient admettre trente personnes à leur prêche. Mais bientôt leurs synodes furent de véritables assemblées politiques : ils formèrent un état dans l' | + | |
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- | (1) Duchesne, chap. XII, pag. 308, | + | |
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- | Du reste, l' | + | |
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- | du 28 février delivrée, dûment scellée et signée : Ferdidandus episcopus carnotensis, | + | |
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- | Il était temps de se convertir, car, quelques années après, l' | + | |
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- | Il résulta de mesures barbares et inhabiles, qu' | + | |
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- | pays étranger. Il fallut dès -lors songer à combler le vide produit dans le budget. Altération de monnaies, création d' | + | |
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- | Cette situation devenait alarmante. Enfin, le duc de Bourgogne cédant aux instigations de Fénélon, homme vraiment évangélique, | + | |
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- | L' | + | |
=====CHAPITRE X.===== | =====CHAPITRE X.===== |