Voici venir, avec le premier trimestre de 1792, l'époque des troubles d'
Étampes, qui faillirent à plusieurs reprises tourner au tragique et qui le 3 mars coûtèrent la vie au Maire Simonneau, massacré à l'angle de la rue de l'Étape-au-vin et de la place St-Gilles, Dès le 24 janvier, le District imprime une
lettre aux Municipalités pour les prévenir de l'envoi des patrouilles de cavalerie arrivées à Étampes. Aussitôt après le meurtre de Simonneau, dans le désarroi qui suivit, le 6 mars, le District affiche une
Proclamation des corps administratifs réunis pour le rétablissement de la tranquillité publique, affiche tirée à 300 exemplaires et retirée immédiatement à 250 exemplaires. Le 7, Dupré imprime une
Pétition des citoyens de la ville d'Étampes à l'Assemblée Nationale concernant le prix des grains, et le District lance une lettre invitant les Municipalités à faire approvisionner le marché. Le Directoire du Département envoie à Étampes deux Commissaires, Rousseau et Huet, chargés de procéder à une enquête sur la mort de Simonneau et de faire exécuter un décret du 6 affectant les troupes nécessaires au rétablissement de l'ordre et de |
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discours prononcé au nom des corps administratifs à MM. les Commissaires (300 ex.). Le 14, il adresse aux Municipalités une lettre relative aux malheurs d'Étampes (avec récépissé des Municipalités); le 16, il publie une
affiche concernant le rétablissement du bon ordre et prescrivant l'ordre à tenir dans les attroupements (500 ex.), et enfin le 17, une dernière affiche réorganisant la Garde Nationale. On voit par cette simple énumération, à quel point la situation inquiétait le District qui, pour la circonstance, ne veut plus prendre la responsabilité de délibérer seul, mais appelle auprès de lui les autres corps administratifs de la ville.