“BOUILLOUX-LAFONT (avenue). — Cette voie fut construite en 1912 pour le lotissement créé par Marcel Bouilloux-Lafont sur le site de l'ancienne maison de la Congrégation, elle-même établie sur l'ancien site du couvent des Cordeliers. La rue est déjà dénommée ainsi en 1916 pour honorer non pas Marcel Bouilloux-Lafont, mais son père Pierre qui fut banquier et notaire à La Ferté-Alais. L'ensemble des rues du quartier de la Congrégation a été intégré à la voirie communale. [PV G6] (…) Au n° 4, ancien bâtiment de la Congrégation. (…)”
“CARREFOUR DE L'ALOUETTE. — Champtier cité parmi les possessions des Dames de la Congrégation en 1775. Peut-être faut-il le mettre en relation avec le lieu dit l'Alouette ou celui des Carrefours?”
“CHARPENTIER Théodore (avenue). — Cette voie était dénommée promenade des Prés jusqu'en 1900. Théodore Charpentier fut maire d'Étampes à trois reprises: une première fois de 1848 à 1852, puis de 1860 à 1870, et enfin de 1882 à 1884. [PV F7/G6] Une section très agréable de cette voie est bordée au nord par les restes des anciens murs des fortifications de la ville, dont les Portereaux. (…) Non loin de là, on reconnaît le reste du vieux mur et l'arcade du pont qui séparait les anciennes propriétés des dames de la Congrégation du couvent des Cordeliers. (…)”
“CHARRUE (la). — Cette maison citée en 1657 était située à l'emplacement du 24 rue Louis-Moreau. Elle appartenait aux Dames de la Congrégation. On imagine bien l'enseigne aratoire (ADE E3913).”
“CHENU Laurent (rue). — Toute petite rue du lotissement créé par Bouilloux-Lafont vers 1910. (…) Cette voie occupe à peu près l'emplacement du grand bâtiment qui bordait le cloître de la Congrégation, rebâti au 19e siècle sur le site de l'ancien couvent des Cordeliers. (…)”
“CHEVAL ROUGE (le). — Maison achetée en 1650 par les Dames de la Congrégation pour l'agrandissement de leur couvent (ADE série G). Cette maison était donc située à l'ouest de la place Saint-Gilles. L'enseigne devait représenter un cheval roux.”
“CONGRÉGATION (la). — La “Congrégation Notre-Dame” des chanoinesses régulières de Saint-Augustin a été fondée au 17e siècle par Saint Pierre-Fourrier. Une communauté s'établit à Étampes dès 1630. Après avoir occupé plusieurs maisons de la ville, la “Congrégation” s'installe en 1649 dans le quartier Saint-Gilles, sur le site du carrefour des Religieuses et de l'actuel stade du Filoir. À la Révolution, leurs biens sont vendus. Les locaux servent de prison durant la période révolutionnaire. Sur le terrain on crée le magasin de subsistance. En 1807, une communauté parvient à revenir à Étampes. Les sœurs rachètent alors l'ancien couvent des Cordeliers et réouvrent une école de filles. Les bâtiments sont reconstruits en 1844, la chapelle est rebâtie en 1864. En 1901, les religieuses sont à nouveau chassées. Leurs biens sont rachetés par la famille Bouilloux-Lafont qui lotira l'ensemble du terrain. Seuls subsistent quelques vestiges de cette “deuxième” Congrégation. Le grand bâtiment du 4 rue Bouilloux-Lafont était une partie du pensionnat bâti vers 1863. Les fenêtres sont décorées de petits frontons trilobés. La maison du 3 bis et la salle du 3 ter rue Léon-Grenier figurent sur le plan du Couvent avant la démolition. La chapelle occupait l'emplacement compris entre les n° 6 et n° 5 rue Léon-Grenier. Le grand bâtiment du cloître occupait à peu près l'emplacement de la rue Laurent-Chenu.
“CONGRÉGATION (rue de la). — Ancien nom de l'actuelle avenue Bouilloux-Lafont. Cette rue a été établie sur le site du deuxième établissement de la Congrégation.”
“CONGRÉGATION (pont de la). — Ce pont sur la Rivière d'Étampes est toujours visible au bout de l'avenue Bouilloux-Lafont. Il a été établi en 1912 par Bouilloux-Lafont”
“CORDELIERS (rue des). — Cette rue, citée dès 1731 (ADE E sup. 803), est aussi désignée comme rue “Basse des Cordeliers” au 18e siècle (AD E3845). Pendant la période révolutionnaire, elle prend le nom de rue de Bouzonville. Les Franciscains (que l'on appelait Cordeliers à cause du cordon de leur habit brun) sont établis au quartier Saint-Gilles dès 1233. Après la Révolution, une partie de leur ancien couvent sera rachetée par les Dames de la Congrégation. Elles y établiront leur nouveau Couvent et pensionnat au cours du 19e siècle. Il reste du couvent des Cordeliers un petit bâtiment et un joli pont de pierre sur la Rivière d'Étampes face à la tour du Loup, visibles au 13 rue Léon-Grenier. [PV GH6] (…) Dans cette rue aussi, un ouvroir a été établi par les sœurs de la Congrégation dans une maison achetée en 1826.”
“ÉCOLE MUTUELLE. — Fondée en 1820 près du marché Saint-Gilles dans une maison aujourd'hui détruite, l'école a été transférée près du Lion d'Argent en 1839. Dans le même quartier est citée une salle d'asile en 1835, tenue par les sœurs de la Congrégation.”
“ÉCOLE DES SŒURS DE LA CONGRÉGATION. — Les dames de la Congrégation tenaient une école dès leur arrivée à Étampes au 17e siècle. Elles la perdront à la Révolution. À leur retour, en 1807, elles achètent l'ancien couvent des Cordeliers (actuelle rue Bouilloux-Lafont) et tiennent une école dans leur grande propriété.”
“FILOIR (stade du). — Ce stade, dénommé simplement stade municipal sur le plan de 1960, est construit sur le terrain de l'ancienne Congrégation (puis grenier d'Abondance puis Malterie). Le stade, commencé en 1947, est l'œuvre de l'architecte Pasturaud, il sera terminé en 1949. Il est entièrement rénové en 2002.
” GRENIER Léon (rue). — Cette voie n'existait pas sur le plan de 1844, mais son tracé figure déjà sur un plan de 1854 (ADE 7S201) avec un pont au bout de la rue. Elle a été aménagée sur le site de l'ancienne maison de la Congrégation, elle-même établie sur l'ancien site du couvent des Cordeliers. (…) Au n° 3 bis, cette maison faisait partie de l'ancien couvent de la Congrégation. — Au n° 3 ter, local du Secours Catholique d'Étampes. Cette ancienne salle paroissiale et patronage des filles de la paroisse Saint-Gilles était, à l'origine, une salle dépendante de l'ancien couvent de la Congrégation au 19e siècle. Cette salle servit de chapelle provisoire durant les gros travaux de restauration de l'église Saint-Gilles suite au bombardement de 1944. — Entre les n° 6 et n° 5 se trouvait la chapelle de la Congrégation démolie vers 1905.”
“GRENIER D'ABONDANCE. — Autre nom donné au Magasin construit sur le site de la Congrégation. Il faut croire qu'on y entassait les grains en abondance.”
“HOUE (la). — Cette maison, citée en 1654, était située dans la rue Saint-Jacques. Elle appartenait aux Dames de la Congrégation (ADE E3913). (…).
“IMAGE SAINT MARTIN. — Cette autre auberge du même nom était curieusement située dans l'actuelle rue de la République, près du moulin du Bourgneuf c'est-à-dire au faubourg Saint-Pierre. Elle appartenait alors aux Dames de la Congrégation (ADE E3913). Elle est citée en 1532 (AD 3776) et encore en 1582 (AN MC).”
“MAGASIN (le). — Ce grand bâtiment disparu était situé au fond du carrefour des Religieuses à l'emplacement de l'actuel stade du Filoir. On le trouve désigné sous les termes: “Grenier d'Abondance”, “magasin de la Congrégation” en l'an IV (AM 1G5), “magasin Darblay” (du nom du propriétaire), “grand Magasin” ou “Magasin de réserve” au plan de 1827, et encore “Magasin de subsistance”. Le premier magasin a été établi dans le couvent des Dames de la Congrégation pendant la période révolutionnaire afin d'emmagasiner les grains pour le marché Saint-Gilles tout proche. En Thermidor An II il est question “de la maison la ci devant Congregation continue d'être à disposition de l'administration des subsistances pour en faire un entrepot de grains et de farines destinés à approvisionner Paris”.(ADE L125). (…)”
“MARCHÉ AUX PORCS. — “Les déclarations d'enquête faites en 1602, au sujet de la demande adressée par les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame d'Étampes au duc de Mercœur et d'Étampes, afin d'obtenir, pour y bâtir une chapelle, un terrain vide attenant à leur couvent, nous font connaître que les exécutions avaient lieu dans le voisinage immédiat de ce terrain, de forme triangulaire, appelé de toute ancienneté ‘le Marché aux Porcs', et qui était le rendez-vous des débauchés et des vagabonds.” BG Ce nom encore cité en 1649, désignait donc la partie ouest de la place Saint-Gilles où se pratiquait la vente des porcs.”
“ORPHELINATS. — L'orphelinat de la Providence a été créé en 1849 par l'abbé Petigny curé de Notre-Dame, suite à l'épidémie de choléra. Il était installé dans le pensionnat des sœurs de la Congrégation, rue des Cordeliers. (…) L'immeuble a été démoli en 1970 pour faire place au nouveau central téléphonique.”
“PATRONAGES. — Le patronage des filles de la paroisse Saint-Gilles se trouvait au 3 ter rue Léon-Grenier, actuel local du Secours Catholique. Le patronage des garçons de la paroisse Saint-Gilles se trouvait dans un ancien local de la congrégation rue Bouilloux-Lafont.”
“PETITE GUINETTE. — La “petite Guinette” est le nom de la ferme disparue qui était située non loin de l'actuelle grande ferme de Guinette. Elle est citée dès 1512 (ADE E3913) et figure sur le plan de 1775. Elle appartenait aux religieuses de la Congrégation Notre-Dame jusqu'à la Révolution. C'est aussi le nom d'un champtier contiguë qui figure sur un plan du 18e siècle (AD E 3846).”
“PETIT PARIS (le). — Cette ancienne auberge située au 2 ter de l'actuelle rue Louis-Moreau est citée en 1776 (AM 1G1). C'est là que s'établissent d'abord les religieuses de la Congrégation Notre-Dame à leur arrivée à Étampes en 1630. Elle est parfois appelée hôtel des Carneaux ou hôtel du Puits-Paris. L'auberge a été supprimée vers 1820 (lm).”
“PETIT VERSAILLES. — Ce nom de lieu est cité en 1768 (AM 1). Marquis nous apprend qu'il s'agissait d'un jardin, propriété des Dames de la Congrégation, situé près du Pont-aux-Dames. Un chemin du Petit-Versailles situé près du Juineteau est encore cité en 1800. Gageons que ce petit parc était particulièrement somptueux.”
“PIERREFITTE (hameau). — (…) Une partie des maisons du hameau appartenait aux Célestins de Marcoussis et une petite ferme appartenait à la congrégation de Notre-Dame d'Étampes. (…)”
“PLÂTRERIE (rue de la). — La rue de “la Plastière” ou du Jeu de Paume est citée en 1632 (AM D1921). La forme “rue de la Plastrerie” apparaît en 1731 (ADE E sup. 803). Elle portera aussi le nom de rue des Tripots de 1749 à 1827, avec une parenthèse durant la période révolutionnaire où elle sera dénommée rue des Droits de l'Homme. (…) Au n° 16, cette maison ancienne comporte une belle porte rectangulaire en pierre du 16e siècle. C'est sans doute la maison où s'établirent les sœurs de la Congrégation, en 1634. Cette maison faisait encore partie de leurs possessions en 1790 (ADY 5Q2). Elle devint, au cours du 19e siècle et jusqu'en 1880, le bureau de poste. (…)”
“PRATEAU (place du). — Cette placette est aujourd'hui intégrée dans l'actuelle rue Paul-Doumer. Le Prateau est cité au 17e siècle (AD E3835). Le carrefour du Prateau est cité en 1790 (AM 1G2). Le mot prateau signifie “pré”. Ce prateau était un jardin qui était propriété des dames de la Congrégation jusqu'en 1790 (ADY 5Q2). (…)”
“PRESBYTÈRE NOTRE-DAME. — Il occupe d'abord la maison au n° 6 rue du Cloître-Notre-Dame. Cette maison reconstruite au 16e siècle est attestée dès 1599. Le presbytère est encore cité à cet endroit en 1790 (AM 1G2). La maison est vendue comme bien national en 1796. L'édifice très remanié au 19e siècle. C'est une très jolie demeure avec tourelle hors œuvre. Un vitrail remonté sur une fenêtre provient de l'ancien couvent des Cordeliers puis de la Congrégation. Elle provient sans doute de la chapelle reconstruite en 1863 1864. La vierge sur la façade est plus récente.”
“PRESBYTÈRE SAINT-GILLES. — Avant la Révolution, la maison curiale de la paroisse Saint-Gilles est située place Saint-Gilles, près de l'église, mais aussi rue du Vicariat. Au 20e siècle, elle était située au n° 2 avenue Bouilloux-Lafont dans un bâtiment de l'ancienne Congrégation.”
“RELIGIEUSES (carrefour des). — Cette dénomination apparaît sur le plan de 1844. On y voyait jadis un puits à balustrade. Il a été remplacé en 1881 par une des 22 premières bornes-fontaines. Il subsiste quelques vieilles caves sur le site. Le nom de religieuses est un souvenir de la présence en ces lieux de la Congrégation Notre-Dame (Chanoinesses régulières de Saint Augustin) dont l'établissement à Étampes date de 1630. Les religieuses occupèrent plusieurs maisons en ville avant de s'établir sur ce site en 1649. Marquis cite une maison dans laquelle on voit une cave qui aurait abrité une “ancienne chapelle”. Après la Révolution, elles reviendront non loin de là dans l'ancien couvent des Cordeliers. C'est au carrefour des Religieuses que se trouve la Maison de l'Agriculture dont le projet remonte au grand programme d'urbanisme de la ville imaginé en 1945. L'intéressant bâtiment du Crédit Agricole date des années 1970. [PV G6]”
“ROIS (les). — Ancienne auberge citée en 1713 et située au 1 ter rue Édouard-Béliard (ADE 5Mi11). C'est là que s'installèrent les religieuses de la Congrégation Notre-Dame en 1645 après avoir quitté la maison du Petit-Paris.”
“SAINT-MAUR (chapelle). — Cette chapelle, mal située, est citée en 1731 au Petit Saint-Mars (E sup. 803). Jusqu'à la Révolution, elle appartenait aux Dames de la Congrégation d'Étampes (ADY 1Q353).”
“TROIS MARCHANDS (les). — Autre maison du même nom citée en 1645 au carrefour des Religieuses (ADE 5MI11). Cette maison fut achetée en 1650 par les religieuses de la Congrégation et incluse dans l'ancienne propriété.”
TROIS MAURES (les). — Cette ancienne auberge située vers l'ancien couvent des Cordeliers, a été achetée en 1648 par les Dames de la Congrégation pour l'agrandissement de leur couvent (ADE série G). L'enseigne devait représenter trois têtes noires.”