GERMAIN GARNIER a quarante-cinq ans lorsqu'il prend possession de la Seine-et-Oise. Fils d'un notaire royal1), il suit des études de droit à Paris et devient en 1780 avocat au Parlement. Il fréquente alors les salons à la mode ce qui lui vaut sans doute de devenir secrétaire de Madame Adélaïde. À la même époque il est l'ami de Gournay, Quesnay et Dupont de Nemours. Il est élu aux États Généraux2) et sa fidélité à la monarchie incite Louis XVI à lui offrir le porte-feuille de la justice qu'il refuse. En 1792 il choisit l'émigration et ne revient qu'après le 9 thermidor. On le trouve alors dans le sillage de Cambacérès, Talleyrand et Sieyés. Il doit aussi sa réputation à l'excellence de ses publications dont sa “traduction annotée” de l'œuvre d'Adam Smith Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations3). Dès 1799, il est partisan d'un système de suffrage censitaire conférant le droit de vote aux seuls propriétaires. Élu au Sénat conservateur il quitte Versailles le 27 avril 18044).
Dictyographie
* Collectif d'internautes, “Germain Garnier”, Wikipédia, depuis 2008, en ligne 2023.
Il avait été recommandé par Regnault de Saint-Angely et Bourrienne. Cambacérès présidait le sénat qui donna la majorité absolue des suffrages à Garnier. Cf. Bourrienne, Mémoires, Paris, 1829 et Cambacérès, Lettres à Napoléon, t. 1, Paris 1873, p. 469 s.
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