Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Léon Laplace1899

Commune de Tigery

  • La Commune de Tigery, 392 habitants, canton et arrondissement de Corbeil, est à 4 kilomètres de cette ville et à 44 kilomètres de Versailles. Située en plateau à l’extrémité des montées de Corbeil, près de St. Germain, son territoire est recouvert au N.E. en une partie de la belle forêt de Sénart, qui, à 2 kilomètres, est traversée par la route nationale de Paris à Lyon. Cette route est parcourue par de nombreux cyclistes. La partie S.E. est une plaine fertile, et la partie ouest forme la vallée du rû des Hauldres. L’altitude est de 81 mètres.
  • Tigery possède un château appartenant à M. Cibiel député de l'Aveyron et neveu de M. Darblay, propriétaire à Corbeil et d’une grande partie du territoire de la commune de St. Germain. Ce château, dont la construction remonterait du XIIIe siècle a été restauré et ne rappelle que faiblement par son aspect l’époque féodale; il n’est pas habité.
  • Tigery est desservi par la station de chemin de fer de Corbeil, Évry-Petit-Bourg, Lieusaint, Combs-la-Ville, distantes de 5 kilomètres.
  • Le sol presque entièrement dépendant du château est exploité par les fermiers Potheau et Bonfils; il produit principalement des céréales récoltées avec l’aide d’ouvriers belges. Une distillerie de betteraves à sucre fonctionne dans ces propriétés.
  • Les denrées sont vendues sur le marché de Corbeil et de Paris.
  • Note extraite du Dictionnaire historique de la ville de Paris et de ses environs par Hurtaut, année 1791 (Bibliothèque nationale.)
    • “Il y a sur le territoire de Tigery deux chapelles. La plus ancienne appartenait à la commanderie de St. Jean de Corbeil, dans une ferme de laquelle elle se trouve; C’était un petit hôpital de l’ordre des Templiers, dont François Guerin de Montaigu, grand maître de l’ordre, confirma la possession aux prêtres de l’hôpital St. Jean de Corbeil vers l’an |3| 1228. La situation est en pente douce du vallon qui regarde le septentrion. On l’a dit tirée de St. Gunniefort (qu’ils prononcent Genefort dans le lieu). On n’y fait point d’office, mais le fermier est chargé d’y faire dire quelques messes. On n’y célèbre point non plus la fête du saint. Derrière cette chapelle, à la distance de huit à dix toises est une fontaine, dans une petite profondeur. On y vient en pèlerinage et on y trouve l’eau bonne contre les fièvres.
    • “L’autre chapelle est beaucoup plus considérable, mais aussi plus nouvelle. Elle est dans le village, à l’entrée d’une avenue d’arbres qui conduit au château, toute batie de belles pierres de taille et couverte d’ardoise, fort élevée et isolée, ayant nombre égal de fenêtres de chaque côté. L’autel est isolé, et sur le retable est en relief, de hauteur naturelle, l’annonciation de la sainte vierge qui est aussi représentée aux vitres. Il y a de plus un autre autel dans le fond, adossé au mur. Au dessus de cet autel est une statue de Ste Anne, soutenue par une pierre ornée d’un écusson supporté par des anges et entourée d’une branche de palmier et d’une branche d’olivier, ayant dans son champ une porte de ville ou de château avec la herse, trois tours et trois étoiles au-dessus des tours. Cette belle chapelle est du même que le château sur le territoire de la commune de Tigery comprise dans l’étendue de la paroisse d'Etiolles. La tradition porte qu’elle avait été destinée pour quelques religieux récollets ou autres, auxquels on voulait en donner la desserte, et que le dessein de ceux qui l’ont fait bâtir était d’y mettre leur couvent à côté, et qu’elle aurait été chapelle castrale comme dans d’autres châteaux ; mais qu'aujourd’hui, elle n'est que chapelle domestique du château de Tigery. En ce cas, il faut avouer qu’elle est la plus belle et la plus vaste de toutes les chapelles de ce genre qui soient dans le diocèse.”
  • Le château de Tigery est très beau et a plusieurs marques de la bâtisse des anciens temps; aussi, les seigneurs de Tigery sont-ils vicomtes de Corbeil, dignité que, dans les siècles reculés avait été attachée aux seigneurs de Fontenay, au-dessus de Corbeil, d’où lui reste le nom de Fontenay le vicomte. Le premier seigneur qui paraisse |4| dans les titres est Rischer de Tigery, qui vivait sous le roi Henri 1er, vers l’an 1050.
    • “La tour de Tigery est une seconde seigneurie située à Tigery et fief mouvant de la comté de Corbeil.”
  • Renseignements trouvés dans les registres des délibérations de la commune de Corbeil :
    • Le 19 décembre 1792, le conseil municipal de cette commune revendique la possession des maisons de la ferme de Sénart que Tigery dit lui appartenir. À cette époque, le village de Tigery demandait à former une paroisse distincte de celle d’Étiolles.
  • Les archives de la commune de Tigery donnent les renseignements suivants :
    • Un procès-verbal du 13 fructidor an 6 de la République trace et limite les territoires de Tigery jusqu’à Quincy et “Comblaville”.
    • Le 3 fructidor an 11, un procès-verbal constate le bornage du territoire communal séparé des paroisses d’Étiolles et de St. Germain.
    • Le 22 messidor an 8, le maire donne des ordres au capitaine Savary, commandant la garde nationale pour la célébration de “la fête anniversaire du 14 juillet”. Au lieu d'assembler les citoyens à l’heure dite autour de “l’arbre de la liberté”, il est aperçu, sans uniforme et sans arme, s’acheminant vers le cabaret. Seuls, 2 citoyens et quelques femmes, attirés par le bruit de tambour se réunirent sur la place où étaient présents le maire et l’adjoint.
    • Le même maire adresse le 24 brumaire, an 10, aux citoyens assemblés sur la place publique un discours débutant ainsi :
    • “Citoyens, depuis deux ans un nouveau gouvernement s’est élevé sur les ruines des factions qui jusqu’alors semblaient s’être efforcées successivement et à l'envi d'anéantir tout ordre social…”
  • et se terminant par ces paroles : “Vive la République, vive le premier Consul.”
  • Le 9 pluviôse an X, le citoyen Amédée Fraguier fait don à la commune d’un terrain d’une contenance de 6 ares 83, situé derrière “la grange dite de la chapelle et adopté depuis dix ans pour lieu de sépulture des morts.”
  • Le 26 pluviôse an dix, le maire écrit au sous-préfet pour lui répondre que le seigneur de Tigery a rasé un édifice servant au service du culte et établi une grange sur son emplacement ; que d’après la tradition cette possession ne serait que le résultat d’une usurpation”. |5|

Budgets communaux

Année Recettes Dépenses
1837 2143 f [non indiqué]
1839 2777 f 2387 f
1840 2580 f 2640 f
1850 5040 f 4888 f
1860 6702 f 6400 f
1870 7887 f 7887 f
1880 10418 f 10770 f
1890 14913 f 8725 f
1899 7890 f 7890 f

École et instruction publique

Année Traitement instituteur Traitement secrétaire mairie
1837 400 f 130 f
1840 400 f 340 f
1850 500 f 340 f
1860 600 f 340 f
  • 1810 : un maître d'école de Saint-Germain vient une fois/semaine (52 f/an).
  • 1831 : établissement d'un instituteur à résidence (100 f + logement).
  • 1832 : traitement de 300 f + logement de 150 f.
  • 1840 : obligation de bâtir une école (690 f budgétés).
  • 1867 : vote d'un crédit de 269 f pour une nouvelle salle de classe.

Locaux scolaires

  • La salle de classe, éclairée, est séparée du logement de l'instituteur par la cour. Volume intérieur: 218 m³. Moyenne: 20 à 25 élèves.
  • Les jeunes filles fréquentent depuis 1836 une école libre tenue dans le château de M. Cottrel.

  • Fait à Tigery, le 24 septembre 1899
  • L'instituteur public : L. Laplace
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