Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Alexandre Dufaï (1817-1859)

Carrière

  • Alexandre-Gabriel Dufaï, né à Étampes le 21 août 1817 au n°11 de la rue de la Savaterie, domicile de ses parents, Louis-Gabriel Dufaï (Dufay), marchand mercier et chevalier de l'ordre royal et militaire de la Légion d'honneur, et de Marie-Rosalie Périjon.

Publications

Concernant l'Essonne

  • Alexandre Dufaï, “Étampes”, in Aristide Guilbert et une société de membres de l'Institut, de savants, de magistrats, d'administrateurs et d'officiers-généraux des armées de terre et de mer, Histoire des villes de France avec une introduction générale pour chaque province. Tome deuxième, Paris, Furne, 1845, pp. 642-646.
  • † Alexandre Dufaï, “Étampes”, in Célestin Port, Victor-Adolphe Malte-Brun et Alexandre Dufaï, Étampes et son histoire (65 p.; réunion de trois notices d'abord éditées respectivement en 1845, 1867 et 1887), Péronnas, Édition du Bastion, 1988, pp. 45-63.

Autres publications

  • Alexandre Dufaï, “Augustin Thierry, de l'Institut”, Le Biographe universel. Revue générale biographique et littéraire 2 (1841) 183-216.
  • Alexandre Dufaï, Augustin Thierry, de l'Institut (in-8°, 36 p.), Paris, Revue générale biographique et littéraire (coll. “Le Biographe universel” 5), 1842.
  • Alexandre Dufaï, “Le Théâtre sous l'Empire. Picard”, Revue de Paris 1 (1842) 175-201.
  • Alexandre Dufaï, Le Théâtre sous l'Empire. Picard (in-12, paginé 175-201, extrait de la Revue de Paris de janvier 1842), Paris, Revue de Paris, 1842.
  • Alexandre Dufaï, À Mme Delphine Gay de Girardin (in-8°, 6 p., au sujet de vers faits par Mme de Girardin contre le général Cavaignac, extrait de L'Illustration du 2 décembre 1848), Paris, Plon frères, 1848.
  • Poème réédité en 1851 dans le recueil intitulé Lélila, etc., pp. 63-66.
  • Alexandre Dufaï, La Tristesse du grand Victor (in-8°, 7 p., extrait de L'Illustration du 30 décembre 1848), Paris, Plon frères, 1848.
  • Poème réédité en 1851 dans le recueil intitulé Lélila, etc., pp. 67-70.
  • Alexandre Dufaï, Le Songe de Mme Sand, pour faire suite au songe d'Athalie (in-8°, 6 p., extrait du Corsaire du 7 mai 1849), Paris, Plon frères, 1849.
  • Poème réédité en 1851 dans le recueil intitulé Lélila, etc., pp 71-75.
  • † Alexandre Dufaï, Histoire du martyre de saint Sébastien, règne de Dioclétien (286), d'après les Bollandistes (in-8°, 8 p.), Nantua, Arêne, 1874.

Documents

  • Naissance à Étampes en 1817 — AD91 4E/1176

Sources

  • Archives nationales F/17/3146: Dufaï, Alexandre, homme de lettres. Indemnités. 1856 à 1859.

Bibliographie

  • Charles Louandre et Félix Bourquelot, “Dufaï (Alexandre-Gabriel)”, in La Littérature Française Contemporaine, 1827-1834. Continuation de la France littéraire. Dictionnaire bibliographique renfermant: 1° par ordre alphabétique de noms d'auteurs, l'indication chronologique des ouvrages français et étrangers publiés en France, et celle des ouvrages français publiés à l'étranger; 2° une table des livres anonymes et polyonymes; 3° une table générale méthodique. Le tout accompagné de Biographies et de Notes historiques et littéraires. Tome troisième. Chrz-Fuz, Paris, Félix Daguin, 1848, pp. 313 et 477.
    • Dufaï (Alexandre-Gabriel), avocat à la Cour royale de Paris, employé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, né à Étampes au mois d'août 1817. Ce jeune écrivain a travaillé au Journal de Paris, au Journal de l'instruction publique, au Capitole, à l'Artiste, à la Revue de Paris, où ses articles de critique littéraire ont été remarqués. M. Dufaï a donné des articles dans le Dictionnaire de la conversation et dans l'Encyclopédie des gens du monde. — “Il est l'auteur d'une Notice sur M. Auguis et d'une Notice sur M. Augustin Thierry, qui ont paru dans la Revue biographique de M. Pascallet.”
    • Feletz (Charles-Marie Dorimond, abbé de). (…) Une notice de M. Dufaï dans la Revue de Paris. (…)”
  • Hippolyte Rolle, “Feuilleton du Constitutionnel, 18 fév. Théâtre”, Le Constitutionnel 49 (18 février 1850) 1.

  • “Théâtres. — Une Nuit blanche, fantaisie noire, de MM. Bosquillon, père et fils. — Les Quatre Filles Aymom, de MM. de Comberousse et Lahure. — Tutelle en Carnaval, de M. Lefranc. — Un de perdu, Une de retrouvée, de M. Amédée de Jallais. — Un Monsieur qu'on n'attendait pas, scène en vers, de M. Alexandre Dufaï. — Les jours ont été gras, mais la semaine dramatique a été maigre, d'une maigreur désespérante; c'est véritablement une disette affreuse, à mourir exactement de faim. — “Ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir?” — Je ne vois que trois ou quatre malheureux vaudevilles qui poudroient, et des vers de M. Alexandre Dufaï qui verdoient. — (…) — Nous voici de vaudevilles en vaudevilles, arrivé à la scène en vers écrite par M. Alexandre Dufaï, pour la représentation donnée vendredi dernier, au Théâtre-Italien, au bénéfice des crèches, vers récités avec beaucoup de grâce mordante et d'esprit, par Mlle de Saint-Hilaire, vive et brune soubrette qui a passé par le Théâtre-Français, et que le Théâtre-Français a eu la maladresse de laisser partir. Les soubrettes sont, il est vrai, si légères! L'à-propos de M. Alexandre Dufaï est semé de traits piquans, très ingénieusement appropriés à la circonstance: — Le Monsieur qu'on n'attendait pas, c'est un gamin de Paris qui entre malgré les efforts du régisseur et vient féliciter les dames des crèches de leur généreuse institution. Grâce à elles, il n'est plus obligé de veiller sur sa petite sœur, peut, usant de tous les privilèges du gamin, et pratiquer les vertus de l'emploi, boire, fumer, jouer au bouchon, etc., car enfin on n'est pas parfait; c'est lui-même qui le confesse:
    • ………. ………. Le gamin de Paris
    • Aime trop, j'en conviens, le bruit et le tapage,
    • Et veut, bon gré mal gré, déployer son courage,
    • Depuis que les bourgeois, qui ne sont pas des sots,
    • Nous ont, dans leurs chansons, ériges en héros.
    • Hélas! je ne fus pas le plus lent à me battre
    • Dans la terrible nuit de février vingt-quatre.
    • Ça ne m'a pas valu la plus petit, denier.
    • Mais un de nos voisins, qui demeure au premier,
    • Oiseau qui, le vingt-quatre, avait gardé la cage,
    • A, dès le lendemain, endossé mon courage,
    • Et grâce aux coups de feu que j'essuyai, pour lui,
    • À vingt-cinq francs par jour il gouverne aujourd'hui.
  • Notre gamin, plus désintéressé, n'a rien gagné à la révolution. Quand tout fut bâclé, il a repris le chemin de son atelier, atelier d'imprimeur, où il porte l'épreuve et la copie; aimable occupation qui lui procure l'occasion de lire les journaux.
    • Je les lis quelquefois, et j'en apprends de belles.
    • L'un qui prêche, dit-il, l'Évangile nouveau,
    • Refait l'homme et le monde au gré de son cerveau,
    • Et veut que, sur parole, embrassant son svstème,
    • Nous l'admirions autant qu'il s'admire lui-même.
    • L'autre,non moins sensé, demande en bon chrétien,
    • Que tout possesseur mette en commun tout son bien,
    • Et fait savoir à tous, sur une énorme affiche,
    • Que par cet excellent moyen,
    • Tout le monde deviendra riche,
    • Lorsque chacun n'aura plus rien.
  • Après avoir ainsi rimé un peu de tout, notre gamin finit comme on finit, quand on est un gamin bien élevé, par un compliment au public… Et le public, en bonhomme qu'il est, s'est mis très vivement à applaudir le gamin, les vers de M. Dufaï, et Mlle Saint-Hilaire la brune.”
  • Philippe Gille, “La vie littéraire. Littérature”, Le Figaro 46/60 (1er mars 1900) 5.

  • “M. C. Latreille vient de publier, chez Hachette, un livre qui, pour beaucoup de jeunes gens, sera une révélation, car un grand nombre d'entre eux ignorent ce que fut Ponsard, qui mérite mieux que l'oubli où il semble momentanément tombé. Ponsard était un homme de théâtre, et c'est plutôt comme dramaturge que comme poète qu'il mérite encore aujourd'hui une partie du grand succès qu'il obtint jadis. M. Latreille connaît admirablement l'œuvre de l'auteur du Lion amoureux, et c'est ce qui donne de l'autorité à son livre: La Fin du théâtre romantique et François Ponsard. Je n'entrerai pas dans le détail des études très complètes qu'il a faites sur chacune de ses œuvres, les comparant entre elles, leur opposant celles des romantiques que, sévèrement, on appelait partisans de l'école du non-sens, pour grandir devant eux ceux de l'école qui s'intitulait modestement l'école du bon sens. Au cours de ce livre, je rencontre le témoignage d'un écrivain, critique bien oublié présentement, d'Alexandre Dufaï qui publia alors une brochure qui fit quelque bruit: Agnès de Méranie et les Drames de M. Victor Hugo. — Étrange personnage que cet Alexandre Dufaï, qui secondait des académiciens dans, leurs travaux, qui écrivit dans l'Athenæum français, fut sous-bibliothécaire à la bibliothèque Saint-Gervais et publia une bonne étude sur Ducis, écrivit un poème intitulé Lélila ou la Femme socialiste pour faire pièce à George Sand, répondit par une satire virulente aux strophes de Mme de Girardin contre Cavaignac, au lendemain des fusillades de juin 1848, et mourut amoureux fou platonique de l'Impératrice, dans un cabanon de Bicêtre! — Pour revenir à l'étude de M. Latreille sur Ponsard, de laquelle j'ai fait ressortir le nom de Dufaï pour prouVer qu'il avait patiemment puisé à toutes les sources, je conclurai en disant que c'est pour ceux qui ont vécu au moment où se donnaient l'Honneur et l'Argent, la Bourse, Lucrèce, un véritable plaisir de voir juger sans passion un écrivain qui, en résumé, a fait honneur à la scène française et pourrait reparaître sans avoir trop souffert des années.”
  • Léon Marquis, “Biographie étampoise: Alexandre Dufaï”, in Les rues d'Étampes et ses monuments, Histoire - Archéologie - Chronique - Géographie - Biographie et Bibliographie, avec des documents inédits, plans, cartes et figures pouvant servir de suppléments et d'éclaircissement aux Antiquités de la ville et du duché d'Etampes, de Dom Basile Fleureau, Étampes, Brière, 1881 (dont deux rééditions en fac-similé: Marseille, Lafitte reprints, 1986; Péronnas, La Tour Gile, 1996), p. 350.
    • Dufaï (Gabriel-Alexandre) , littérateur distingué, né à Étampes le 21 avril 1817. Il fit son droit à Paris, devint avocat à la cour d'appel. Il travailla ensuite au Journal de Paris, au Capitole, au Journal de l'Instruction publique, à l'Artiste, à la Revue de Paris. Son nom figure parmi les collaborateurs de l'Encyclopédie des gens du monde, de la Biographie générale publiée par Firmin Didot, du Dictionnaire de la Conversation, de l'Histoire des villes de France, par Aristide Guilbert, à laquelle il fournit les articles sur Corbeil, Étampes, Poissy et Rambouillet. On a de lui: Agnès de Méranie et les Drames de V. Hugo, 1847, in-8°; plusieurs pièces de vers extraites en 1849 du Corsaire et de l'Illustration; une scène jouée aux Italiens le 12 février 1848; Lélila ou la femme socialiste (1851); des notices sur Auguis et Augustin Thierry qui ont paru dans la Revue bibliographique de Pascalet. Il a été bibliothécaire à Sainte-Geneviève et était très-lié avec Ph. Chasles, de la bibliothèque Mazarine. C'était un homme actif et intelligent, disent ses anciens collègues; mais ils s'accordent à dire qu'il était grossier et inconvenant en paroles et dans ses lettres. Il est mort à Bicêtre, privé de ses facultés mentales. — Vapereau, Dictionnaire des contemporains. — Bourquelot, La littérature française.”
litt/alexandre.dufai.txt · Dernière modification: 2022/11/28 15:00 de bg