Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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psp:paul.marchon

Paul Marchon (1850-1906)

  • Ancien combattant de la guerre de 1870.
  • Meunier à Étampes (…-1906)

Famille

  • Paul Marchon, né le 6 octobre 1850 à Étampes, était le fils de Louise-Augustine Paris (v.1807-1905) et d'Alexis-Aimable Marchon (1803-1872), mécanicien et meunier.
  • Il avait pour frères et sœurs Alexis Marchon (1833-…), Gustave Marchon (1835-1903), Augustine Marchon (1837-…) et Jules Marchon (1841-…).
  • Il se maria le 30 janvier 1877 à Auneau (Eure-et-Loir) avec Adèle-Marie-Hélène Auger (1859-)
  • Il est mort à Étampes le 1er juillet 1906 âgé de 55 ans.

Carrière

Documents

  • Naissance à Étampes en 1850 — AD91
  • Mariage à Auneau en 1877 — AD28 p.236.
  • Avis de décès et oraison funèbreL'Abeille d'Étampes 94/27 (7 juillet 1906) 3.

  • Transcription de son oraison funèbre.
    • M. Paul Marchon — Une très nombreuse assistance, où se trouvait largement représentée la grande famille de la culture et de la meunerie de notre pays, suivait attristée, mardi dernier, le convoi funèbre de M. Paul Marchon, meunier, au Moulin-Sablon.
    • Sur le cercueil, au milieu des couronnes se distinguaient notamment celle du Syndicat de la Meunerie, celle de l'Association des Anciens Combattants, la Palme des Vétérans. Au cimetière Saint-Martin où se trouve la sépulture de la famille, le Président de la 1359e Section des Vétérans, M. Soubiran, et l'un des anciens camarades du défunt au 99e de ligne firent l'éloge de M. Paul Marchon et lui dirent un adieu ému. Nous reproduisons ces deux allocutions, en présentant à la famille de M. Marchon nos condoléances bien sympathiques:
    • M. Landrin, au nom du Groupe Fraternel de la classe de 1870, de Pontoise, a prononcé les paroles suivantes:
      • Mesdames, Messieurs,
      • “Chers Camarades,
      • J'ai le pénible devoir d'adresser, au nom de nos camarades de la classe 1870 et en particulier quelques frères d’armes de son escouade à l'armée de la Loire, ici présents, le suprême adieu à notre bon ami Marchon et nos sentiments de condoléances à son épouse et à ses enfants.
      • Conscrit de la classe 1870, il tira au sort et dès le lendemain fut dirigé sur le 99e de ligne à Aix en Provence, Après quelques semaines d instruction, il se porta comme volontaire et contribua à former, avec sa compagnie, le 16e de marche à l'armée de la Loire.
      • C'est là, en pleine campagne, que nous avons pu connaître les qualités de cœur de notre excellent camarade, car pour apprécier le caractère d'un homme, il n'est tel que de souffrir ensemble et de partager les mêmes dangers.
      • Vers la fin de la terrible campagne, notre cher ami après avoir lutté contre les maladies de toutes sortes ne fut pas épargné pur les balles ennemies. Un coup de feu à la jambe le 6 janvier, au combat de Mazinger, près Vendôme, le fit tomber dans nos rangs et l'obligea a quitter sa compagnie pour en­trer à l'ambulance.
      • Rentrés dans nos foyers, grâce à l'esprit de camaraderie contractée et constamment entretenue depuis 36 ans, nous nous voyons encore réunis en cette triste circonstance.
      • Dors en paix mon cher Marchon à côté de ton ami intime et notre camarade d'escouade Favereau, décédé en 1872 des suites des fatigues de la terrible campagne et du second siège de Paris.
      • N'ayant pu à cette époque l'accompagner à sa dernière demeure, nous remplissons aujourd'hui un devoir, celui de déposer sur sa tombe la couronne du souvenir.
      • Nous t'offrons cette palme aux couleurs na­tionales, symbole du devoir accompli et de dévouement à la Patrie.
      • Cher camarade Marchon, adieu!
    • M. Soubiran s'est exprimé en ces termes:
      • Mesdames, Messieurs, Mes chers camarades,
      • J'ai à accomplir la triste mission d'adresser un dernier adieu à notre camarade Marchon, qu'une longue et cruelle maladie vient d’arracher à l'affection des siens.
      • Paul Marchon entra dans la grande famille des Vétérans au moment de la formation de la section d'Étampes, la propagande qu il fit pour notre So­ciété le fit choisir pour lui confier les fonctions de membre du Conseil de section.
      • Par son assiduité à nos réunions, par la modé­ration qu'il apportait dans la discussion de nos travaux, il avait su conquérir la sympathie de ses collaborateurs; il emporte aujourd'hui nos regrets.
      • Au nom de la 1359e Section des Vétérans des armées de terre et de mer, j'adresse à sa veuve, à ses enfants l'expression la plus sincère de nos vives condoléances et c'est le cœur empreint d'une profonde tristesse que j'adresse au camarade Mar­chon un éternel adieu.

Bibliographie

Dictyographie

psp/paul.marchon.txt · Dernière modification: 2023/09/26 02:16 de bg