Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Les Sœurs de la Sainte-Enfance à Étampes (1846-1903)

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Archives de l'Essonne

  • AD91 1Q/182. Vente révolutionnaire (congrégation Notre-Dame).

Bibliographie

  • Léon Guibourgé, Étampes, ville royale (20 cm, 253 p., préface d'Henri Lemoine), Étampes, L. Guibourgé, 1957, pp. 394-395.
  • Léon Guibourgé, Étampes, ville royale (réédition en fac-similé, 22 cm; 253 p., Péronnas, Éditions de la Tour Gile, 1997, pp. 394-395.
    • Extrait
      • LES SŒURS DE LA SAINTE-ENFANCE ET LE PENSIONNAT JEANNE D'ARC.
      • Dans cette même rue Saint-Jacques, mais dans le quartier Notre-Dame, et dans cette partie nouvellement baptisée du nom du résistant Louis Moreau, nous ne pouvons laisser sous silence l'histoire de deux congrégations: les Sœurs de la Sainte-Enfance et les Sœurs de la Mère de Dieu.
      • Les habitants d'Étampes se souviennent encore très bien du Pensionnat de la Sainte-Enfance qui continue à l'heure actuelle sous le nom de Pensionnat Jeanne-d'Arc.
      • Ce pensionnat de la Sainte-Enfance était appelé ainsi parce qu'il était dirigé par les Sœurs de la Sainte-Enfance. Cette congrégation enseignante a eu son origine à Rambouillet, en Seine-et-Oise. En 1686, une pieuse personne, Catherine-Adrienne de Barisseuse, eut l'idée de grouper autour d'elle quelques âmes charitables pour s'occuper de l'éducation et de l'instruction des jeunes filles, sous le nom de Sœurs de Saint-Adrien. En 1822 seulement l'évêque de Versailles, Mgr Charrier de la Roche, approuva les règles de la congrégation. En 1843, Mgr Blanquart en fit une congrégation diocésaine, et une maison-mère fut établie à Versailles, 3, rue des Bourdonnais, sous le nom de Congrégation de la Sainte-Enfance. La première Supérieure, |195| Mère Françoise Truffault, était de Villers-en-Arthies, où une école avait été ouverte.
      • Bientôt les écoles se multiplièrent dans le diocèse. Une des premières en date (1846) fut Étampes, qui devint un pensionnat florissant auquel était adjoint un Orphelinat. Mais en 1900, époque de la loi contre les congrégations, les religieuses durent s'en aller. Cependant la maison d'Étampes demeura sous la direction de personnes dévouées. Le nom de la dernière directrice, Mlle Dangerville est encore dans le souvenir des anciennes élèves. Cette directrice peu de temps avant la guerre de 1940 laissa la Maison aux religieuses de la Mère de Dieu.
      • Il importe maintenant de savoir quelles sont ces nouvelles religieuses qui étaient inconnues pour Étampes. L'origine de cette congrégation remonte en 1648, année où le célèbre M. Ollier [lisez Olier], curé de Saint-Sulpice de Paris, fonda un asile pour les orphelines de sa paroisse, sous la direction de religieuses qui prirent le nom de Sœurs de la Mère de Dieu. Après la Révolution de 1789 qui avait désorganisé les maisons religieuses, une dame charitable Mme de Lézeau reforma la congrégation, grâce au soutien de l'empereur Napoléon-Bonaparte. Le 15 juillet 1810 parut un décret impérial en leur faveur: «S“ix maisons sont créées pour élever les orphelines dont les pères sont morts à notre service, officiers ou chevaliers de la Légion d'Honneur. La dite institution sera dirigée par la congrégation religieuse existant sous le nom de Dames de la Congrégation de la Mère de Dieu”. Signé: Napoléon.
      • Ainsi, la congrégation prospéra, et son renom parvint à l'étranger, en Égypte. Le Kédive d'alors demanda aux religieuses de venir au Caire, puis à Alexandrie. Ces religieuses eurent en outre des maisons en Belgique et en Angleterre. En 1900, à cause de la persécution, elles durent quitter la France, mais revinrent peu avant la dernière guerre à Paris où elles ont une maison d'accueil pour jeunes filles et à Étampes où elles s'installèrent au Pensionnat Jeanne-d'Arc. La guerre les éprouva durement. En 1944, le bombardement fit périr 11 religieuses sur 13. Les religieuses mortes pour la France furent remplacées et à l'heure actuelle le Pensionnat Jeanne-d'Arc continue à la grande satisfaction des familles d'Étampes et des environs.“
  • Frédéric Gatineau, Étampes en lieux et places. Toponymie de la ville et de la commune d'Étampes, Étampes, À Travers Champs, 2003.
    • Extraits
      • ” CIMETIÈRE NOTRE-DAME ANCIEN. — Un document de 1790 “propose de transferer le cimetiere de cette commune sur une petite eminence vis à vis de son emplacement actuel” (ADE L135). Ainsi naîtra le cimetière de la Vallée-Collin pour remplacer l'ancien Grand Cimetière du Jeu-de-Paume. En l'an XIII, il est cité comme cimetière “commun à Saint-Basile et Notre-Dame”. Il connut plusieurs agrandissements successifs en 1819 et 1836. Avec l'arrivée du chemin de fer en 1841, la partie est est supprimée. Il est alors agrandi vers l'ouest successivement en 1852 et 1872. Ce cimetière très pittoresque présente de beaux exemples de l'art funéraire du 19e siècle. On y trouve en particulier un grand nombre de chapelles funéraires de tous styles. À remarquer en particulier: (…) 46) Sépultures des sœurs de la Congrégation de la Sainte-Enfance. Huit religieuses y ont été inhumées de 1886 à 1922. Le pensionnat de la Sainte-Enfance a été établi en 1846. Il était situé face à l'actuelle Institution Jeanne d'Arc. Expulsées par les lois anti-congréganistes, les sœurs ont dû quitter Étampes en 1903.“

  • “JEANNE D'ARC (Institution). — La propriété du site de l'actuel 58 rue Louis-Moreau fut achetée en 1868 par les sœurs de la Sainte Enfance de Versailles. Le pensionnat comprenait 120 jeunes filles en 1899. Les sœurs doivent quitter les lieux en 1904, la première directrice laïque était Madame Dangerville. Le pensionnat prend le nom d'Institution Jeanne d'Arc en 1912 soit deux ans après la béatification de l'héroïne. En 1915, la maison devient Hôpital auxiliaire n° 217. Les sœurs de la Mère de Dieu arrivent en 1937 et le pensionnat de filles se développe. L'établissement est à nouveau transformé en hôpital militaire en 1940. L'établissement a été entièrement rénové dans les années 1980. Des bâtiments modernes sont alors construits côté boulevard Henri IV.”
  • “TOUR (la). — Nom donné à une maison qui était jadis située au n° 56 promenade de Guinette. Le pavillon présentait en son milieu une tourelle à toit pointu dans le goût des architectures des années 1910. La “villa la Tour” a été entièrement détruite lors du bombardement de 1944. Douze religieuses de la Congrégation de la Mère de Dieu, qui y avaient trouvé refuge, ont péri sous les bombes.”

Dictyographie

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