Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Château de la Gilquinière

Notule

Dénominations

  • Château de la Gilquinière.
  • Château de Vaucluse.
  • Maison d'accueil spécialisée La Gilquinière.

Bref historique

  • La seigneurie de La Gilquinière, aux limites de Sainte-Geneviève, Épinay, Villiers, est issue d'une terre appartenant au départ à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés
  • Elle est cédée au XIIIe siècle à Guillaume du Terme, bailli de Rouen sous le nom de fief de la Gilquinière.
  • Au XIVe siècle, le mariage de la dernière héritière des Terme fait passer le domaine dans la famille des Martine.
  • Lorsque Jean de Martine, conseiller au parlement de Bretagne, rend foi et hommage au roi de France à Montlhéry, son domaine se compose toujours d'un jardin, d'une vigne et un manoir; mais le manoir qui précède le château actuel, est un véritable centre seigneurial, avec prison, colombier et pressoir.
  • Lors de la première guerre de religion en 1562, tous les bâtiments seigneuriaux et de ferme furent incendiés et détruits.
  • Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la seigneurie passe à une autre famille d'officiers et de parlementaires, les Davy de la Faustrière.
  • En 1719, ils la cèdent à Jean Rieu le cadet, un disciple de Law qui résistera assez longtemps au désastre financier puisque le domaine n'est saisi et adjugé qu'en 1743 à maître Claude Boulaine, procureur au parlement, au profit de Gratien Drouilhet.
  • Gratien Drouilhet, receveur général des Finances à Montauban puis La Rochelle, trésorier général du pavage et de l'entretien du pavé de Paris, remet le château en état et l'arrange au goût du jour, tel qu’il nous est resté, avant de revendre le domaine en 1758 à François Marchant.
  • François-Gilbert Marchant, conseiller, secrétaire honoraire du roi, possesseur du fief de Beaumont à Villemoisson, le cède à son tour en 1782 à Alexandre-Emmanuel de Crussol.
  • Crussol, bailli non profès de saint-Jean de Jérusalem, maréchal de camp et capitaine des gardes de corps du comte d'Artois, futur Charles X, choisit d'émigrer en 1791 à la suite des Princes après avoir vendu ses terres à Jean-Henri Morel de Grolé de Peyre, maréchal de camp.
  • Morel de Grole, mis en 1793 sur le liste des suspects revend le domaine dès 1794 à Pierre-Michel de Brosses.
  • Ce dernier le revend en 1803 à Bernard-Jean-Étienne Delaitre, frère du baron Delaitre, préfet de Seine-et-Oise sous le premier Empire.
  • Le domaine passe en 1811 à Jean-Marie-Pierre-François Lepaege Dorsenne, comte de l'empire, général de division, colonel des grenadiers à pied de la garde, gouverneur du cinquième gouvernement militaire de l'Espagne, chambellan de l'empereur, commandeur de la Légion d'honneur.
  • Il passe en 1816 à Pierre Dabrin, entrepreneur de bâtiments, chevalier de la Légion d'honneur.
  • Il passe en 1838 à son fils Paul Dabrin, entrepreneur de bâtiments, chevalier de la Légion d'honneur.
  • Il passe en 1860 à Kirk Patrik, négociant, demeurant à Londres.
  • Il est acheté le 18 novembre 1863 par le département de la Seine qui y fait construire un asile d'aliénés qui avec celui de Ville-Évrard constitue deux dépendances externalisées de celui de Saint-Anne à Paris, ce dernier installé sur l'emplacement de l'ancienne maison de santé fondée par Anne d'Autriche.
  • À son ouverture le 23 janvier 1869, l'Asile de Vaucluse s'étend de plus de 125 hectares. Le parc de l’hôpital de Vaucluse s'étend du versant nord de l'Orge à sa rive droite. Les constructions de bâtiments se multiplient sans faire disparaître cependant l'ancien château témoin de la seigneurie de la Gilquinière. Les principaux bâtiments ont été construits sous la direction de D. Lebouteux, architecte et selon un plan classique : sur l'axe principal, les services généraux, la chapelle et la salle des morts, de part et d'autre, symétriquement, des pavillons de classement reliés par des galeries couvertes, d'un côté pour les hommes, de l'autre pour les femmes avec pour chaque sexe un pavillon de cellules pour agités avec service de bains attenant.
  • Ces bâtiments sont implantés sur le territoire de la commune d'Épinay, tandis que la ferme verra le jour sur le territoire de Sainte-Geneviève-des-Bois. Un cimetière est installé sur une parcelle le long de la route d'Épinay (la dernière inhumation a lieu en décembre 1965).
  • En 2004, après 140 ans d'histoire, les services d'hospitalisation sont transférés à l'Hôpital Henri Ey porte de Choisy, et la reconversion du site historique commence.

Seigneurs, propriétaires, résidents

  • Guillaume du Terme, bailli de Rouen (1253-…)
  • Famille de Terme (XIIIe-XVIe siècles)
  • Bertrand du Terme (…-avant 1500)
  • Son fils Jean du Terme (…-1520)
  • Sa fille Catherine du Terme (1520-1542) épouse de Louis de Martine
  • Son fils Jean de Martine (1542-1555…)
  • Son fils Isaac de Martine (…1585-1624)
  • Son fils Louis de Martine (1624-v.1650)
  • René Davy de la Fautrière (…1653-av.1673)
  • Son fils Guillaume de la Fautrière (av.1673-1719) qui vend le domaine
  • Élisabeth Raguienne veuve de Jean-François du Clerc, prête-nom de Jean Rieu le Cadet (1719-1743)
  • Claude Boulaine, prête-nom de Gratien Drouilhet (1743-1756)
  • Sa veuve (1756-1758)
  • François Marchant de Beaumont (1758-1782)
  • Alexandre-Charles-Emmanuel de Crussol-Florensac (1782-1791)
  • Jean-Henri Morel de Grolé de Peyre (1791-1794)
  • Pierre-Michel de Brosses (1794-1803)
  • Bernard-Jean-Étienne Delaitre (1803-1811)
  • Jean-Marie-Pierre-François Lepaege Dorsenne (1811-1816)
  • Pierre Dabrin (1816-1838)
  • Son fils Paul Dabrin (1838-1860)
  • Kirk Patrik (1860-1863)
  • Département de la Seine (1863-…)

Sources

Archives

  • Archives départementales de l'Essonne 1J/5/2 (1786).

Iconographie

  • Franck Devidjian, Restitution de la vue depuis le château de la Gilquinière à Épinay-sur-Orge au XVIIIe siècle, image numérique mise en ligne sur le site Wikipédia en 2022.

Bibliographie

Dictyographie

chateau/gilquiniere.txt · Dernière modification: 2023/06/14 10:31 de bg